Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 23 juillet 2024 à 08h39
Alors que les Girondins, déjà rétrogradés en National, ont finalement refusé de faire appel, Alain Giresse, légende du club bordelais, fait part de sa "tristesse infinie".
L'heure est grave pour Bordeaux. Après avoir été rétrogradés en National en raison d'un trou de financement de plus de 40 millions d'euros, les Girondins ont finalement renoncé à faire appel devant la DNCG mardi matin. Alors que Fenway Sports Group (FSG), après avoir renoncé à racheter le club, était revenu lundi à la table des négociations, Sud-Ouest rapporte qu'elles ont échoué, principalement en raison du coût de stade, le Matmut Atlantique. Le club présidé par l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, qui ne peut boucher le trou, doit se représenter devant le gendarme financier du football français afin de présenter son budget et tenter de garder sa place en National 1. Mais le dépôt de bilan n'est pas à exclure. Un cauchemar pour les supporters du club au scapulaire et pour l'une de ses légendes : Alain Giresse.
"On est tous touchés"
"On est inquiets, suspendus à la situation. C'est plus que compliqué, c'est dangereux. On peut refaire le monde mais ça ne va rien changer. Il me reste quoi, là ? Les yeux pour pleurer. La dégringolade, elle est là. On est tous touchés car c'est mal embarqué. C'est d'une tristesse infinie", confie à L'Equipe celui qui a joué le plus de matchs dans l'histoire des Girondins (592), dont il est également le meilleur buteur (181 buts). Aujourd'hui âgé de 71 ans, le double champion de France avec son club formateur, en 1984 et 1985, n'est pas très optimiste pour la suite des événements. Et il espère désormais "que le club reste debout. Quand on est debout, on est toujours vivant. Alors que quand on est rayé de la carte... Sauvons le club, à n'importe quel niveau. Je parle comme je ressens les choses, je ne suis qu'un observateur, un supporter. Quoi qu'il arrive, je suis fier d'avoir représenté ce club-là, j'ai un respect profond pour ce club." Mais continuera-t-il à exister ? On devrait le savoir rapidement...