Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 04 décembre 2024 à 22h49
D'autres entités ou personnalités l'avaient déjà fait auparavant, le Red Star a décidé à son tour de franchir le pas.
Dans la mouvance de ce qui a déjà été réalisé par de nombreux clubs sportifs (et pas seulement), le Red Star a pris la décision de se retirer du réseau social X, anciennement Twitter et détenu depuis un peu plus de deux ans - et ce changement de nom, en octobre 2022 - par Elon Musk, qui sera le prochain ministre de l'Efficacité gouvernementale de Donald Trump aux Etats-Unis. "Depuis plusieurs mois, le Red Star a observé la transformation de X, passant d'un espace de débat, à une plateforme qui est devenue un catalyseur de haine de manière exponentielle et ininterrompue." Le club audonien, fidèle à ses principes historiquement engagés, ne souhaite pas cautionner ça.
"Une idéologie radicalisée et totalitaire, qui amplifie les discours haineux et polarisants"
Les pensionnaires du stade Bauer précisent que le système de certification des comptes permettait autrefois une certaine garantie de la véracité des informations relayées, ce qui n'est plus le cas puisque n'importe qui peut désormais en obtenir une. "L'engagement du Red Star dépasse largement les frontières de X, et le club continuera à œuvrer dans des espaces qui respectent nos valeurs. Le compte X du club ne sera plus utilisé, si ce n'est pour prévenir des risques d'usurpation d'identité. Le contenu des quinze dernières années restera en ligne à titre d'archives. Le club incite sa communauté à s'inscrire à la newsletter du club, où l'information circule sans passer par des algorithmes privés."
Pour le Red Star, X est devenu un écosystème dédié à la prolifération de contenus toxiques, un phénomène très largement amplifié par cet algorithme qui, "sous couvert de la liberté d'expression, vise à propager massivement une idéologie radicalisée et totalitaire". Le club juge que cette tendance est même devenue une véritable arme stratégique et que la plateforme est de plus en plus utilisée pour "amplifier des discours haineux et polarisants, jouant ainsi un rôle clé dans la manipulation de l'opinion publique".