Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 21 novembre 2023 à 17h00
Revenu à Rennes deux ans et demi après son départ, Julien Stéphan a connu une première expérience sur le banc du club breton durant laquelle il a connu de belles réussites avant de partir sur un constat d'échec.
L'histoire bégaye pour Julien Stéphan. Cinq ans après avoir fait ses débuts sur le banc d'un club professionnel au Stade Rennais, l'entraîneur de 43 ans prend la succession de Bruno Génésio. S'il a connu entre-temps une expérience qui a tourné court à Strasbourg avant d'être éconduit dans la course à la succession de Sylvain Ripoll au poste de sélectionneur de l'équipe de France espoirs, le fils de Guy Stephan a finalement accepté le défi de revenir sur les bords de la Vilaine deux ans et demi après en être parti. Un premier mandat à la tête de la formation bretonne qui a débuté, là-encore, en cours de saison. Sabri Lamouchi ayant épuisé son crédit après une lourde défaite à domicile contre Strasbourg, les dirigeants avaient opté pour une solution interne amenée à être provisoire. Alors à la tête de la réserve, Julien Stéphan a été appelé au chevet de l'équipe fanion et les résultats ont été d'emblée très probants. Au point que le natif de Rennes s'engage pour 18 mois, jusqu'en juin 2020. Après un coup d'éclat contre Arsenal en Ligue Europa, le Stade Rennais a conclu sa saison sur un titre en Coupe de France.
Stéphan a mené Rennes en Ligue des Champions
Sur la lancée de cette deuxième moitié de saison réussie, le club breton a connu un exercice 2019-2020 intéressant sur le terrain, avec une troisième place acquise lors de l'interruption du championnat pour cause de coronavirus. Ce qui a permis au club breton de découvrir la phase de groupes de la Ligue des Champions la saison suivante, évitant des tours préliminaires au jeu des qualifications de l'Inter Milan, du Séville FC, du Shakhtar Donetsk et de l'Inter Milan en demi-finales de la Ligue Europa cette même saison. Toutefois, en interne, la situation s'est avérée plus orageuse avec les propriétaires du club, la famille Pinault, qui ont dû intervenir. Mettant en avant un « bras de fer » entre l'entraîneur et son président Olivier Létang, ces derniers ont pris fait et cause pour Julien Stéphan. La saison 2020-2021 avait démarré sous les meilleurs auspices pour le Stade Rennais avec un total de 31 points en 18 journées qui « n'était jamais arrivé au club dans l'ère moderne », selon l'entraîneur.
Un trou d'air a convaincu Stéphan de partir
« On a eu à gérer la Ligue des Champions en plus de tout cela, un calendrier incroyable, et on a frappé treize fois sur les poteaux depuis le début de saison, avec en plus une longue série de blessés, avait-il ajouté face à la presse après un succès contre Metz pour conclure l'année 2020. Je ne peux pas qualifier ce bilan autrement que d'exceptionnel. Cela fait une moyenne de 1,82 point par match. On est ravis de cela et on peut partir en vacances en toute sérénité. » Mais l'idylle entre le club et son entraîneur n'aura duré que trois mois de plus. Alors que les Rennais n'avaient gagné qu'un seul match entre la mi-janvier et la fin du mois de février, Julien Stéphan a fait le choix de quitter son poste. Après un court intérim par Philippe Bizeul, Bruno Génésio est arrivé pour relancer le club breton. Cette fois, les rôles sont inversés avec, là-encore, l'espoir de voir le Stade Rennais relever la tête après cinq matchs sans victoire en championnat.