Racisme : Neymar ne lâche pas Alvaro

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 10 décembre 2020 à 16h46

Après la victoire du PSG contre Istanbul Basaksehir mercredi (5-1), Neymar a évoqué, sans le nommer, Alvaro Gonzalez, le défenseur de l'OM qu'il accuse d'avoir tenu des propos racistes à son égard en septembre. Le Brésilien a regretté que le match n'ait pas été arrêté, comme celui face aux Stambouliotes. 

 

Neymar a encore fait fort mercredi soir. Une semaine après son doublé à Old Trafford, le Brésilien a livré un véritable récital lors de la large victoire du PSG contre Istanbul Basaksehir (5-1), signant un triplé pour comptabiliser désormais 41 buts, et 24 passes décisives, en 65 matchs de Ligue des champions. Et s'il a ensuite affirmé qu'il était heureux à Paris et qu'il n'imaginait pas partir, il a aussi évoqué l'inédite interruption de cette rencontre face au club stambouliote. Un match commencé mardi et terminé le lendemain, les joueurs ayant refusé de reprendre en présence du quatrième arbitre, accusé de racisme par le Camerounais Achille Webo, entraîneur adjoint de Basaksehir. L'ancien Barcelonais, qui avait publié un message fort contre le racisme la veille, a aussi évoqué, sans le nommer, le défenseur espagnol de l'OM Alvaro Gonzalez, dont il affirmait qu'il avait tenu des propos racistes à son égard le 13 septembre dernier, lors du Classique de la Ligue 1. La commission de discipline de la LFP n'avait finalement pas infligé de match de suspension supplémentaire au Marseillais, son enquête ayant déterminé "qu'aucun rapport officiel, d'arbitre ou de délégué n'ayant permis d'établir les éléments relatifs à ces propos ou injures à caractère discriminatoire", comme le confiait son président à L'Equipe. Et Neymar a regretté que ce match face à l'OM n'ait pas également été arrêté. 

"On ne peut plus accepter ce genre de choses"

"C'est un sujet sérieux, très délicat. Malheureusement, cette situation s'est produite. Cela a eu lieu avec moi au début de la saison, a-t-il ainsi confié au micro de Téléfoot. Je sais que ce n'est pas normal de souffrir d'un tel acte ou d'une insinuation pour sa couleur de peau, pour sa race. C'est du passé... Nous devions arrêter le match, nous avons très bien fait. C'est ce qui m'est passé par la tête et c'est ce que j'aurais dû faire la première fois (contre l'OM, ndlr). Aujourd'hui, on ne peut plus accepter ce genre de choses. De faire des différences par rapport à la couleur de peau, la 'race'. C'est inadmissible dans le football, dans la vie en général et dans aucun autre sport. Ce n'est acceptable nulle part dans le monde. Notre attitude mardi a été parfaite selon moi. Choisir une position extrême, faire un geste fort, c'est ce que nous devons faire pour essayer de changer le monde. Parce que nous ne pouvons pas accepter ce genre de faits. C'est clair que j'étais un peu contrarié mardi. Personne ne peut cautionner ce qui a eu lieu et nous avons décidé de rester ensemble. Pour moi, c'était la meilleure des choses à faire." L'ancien défenseur de Villarreal avait lui confié en octobre qu'il ne voulait  "plus parler de Neymar". 

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