Clément Pédron, Media365, publié le samedi 23 décembre 2023 à 08h45
Interrogé sur son actualité judiciaire lors de son arrivée en Algérie, Youcef Atal a expliqué le contexte des faits qui lui sont reprochés. Le défenseur azuréen risque jusqu'à un an et 45 000 euros.
Son arrivée a évidemment fait parler. Youcef Atal a rejoint Alger et l'Algérie vendredi dans le but de retrouver sa sélection à trois semaines de l'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations. Et si le défenseur ne foule actuellement pas les terrains avec l'OGC Nice, il est fort probable qu'on le remarque prochainement à l'occasion des matchs des Fennecs. Pour le moment, ce n'est pas sur le pré que l'on parle du latéral mais sur l'espace judiciaire. En effet il y a trois jours maintenant, Atal a comparu devant le tribunal correctionnel de Nice pour provocation à la haine. Le 14 octobre dernier, il avait partagé une vidéo sur Instagram appelant à un « jour noir » pour les juifs, juste après l'attaque du Hamas du 7 octobre.
À son arrivée à l'aéroport d'Alger, Youcef Atal a été assailli de questions à ce sujet et a tenu à se défendre face à la horde de journalistes. Aux médias, il a confié que ça lui avait « donné de la force ». Surtout, il a tenu à préciser : « Je ne suis pas inquiet car je n'ai rien fait de mal. Je voulais juste être solidaire avec le peuple palestinien. »
Atal : « Malheureusement, je n'ai pas fini la vidéo »
Relancé sur l'affaire, Youcef Atal, suspendu par son club, a expliqué le contexte des faits qui lui sont reprochés. « J'ai partagé la vidéo parce que j'ai pensé que c'était un message de paix et que les gens sont en train de souffrir pendant cette guerre, a avoué le défenseur. Malheureusement, je regrette de ne pas l'avoir vue jusqu'à la fin. J'ai partagé parce que je pensais que c'était vraiment un message de paix. Je veux que les gens arrêtent de souffrir. Ça n'est pas dans mon intention d'être contre n'importe quelle personne. Malheureusement, je n'ai pas fini la vidéo. » Pour l'heure, le parquet a requis dix mois de prison et 45 000 euros d'amende. Le jugement a été mis en délibéré au 3 janvier prochain.