Rédaction Media365, publié le dimanche 24 octobre 2021 à 22h45
Ce dimanche soir, à l'Orange Vélodrome, l'OM et le PSG ont fait match nul (0-0), lors du choc de la 11eme journée de Ligue 1. Si les joueurs de Sampaoli ont poussé, ceux de Pochettino ont tenu, notamment après l'expulsion d'Hakimi.
Il se dégage toujours une électricité enivrante d'un OM - PSG, mais ce Classique a encore plus d'allure lorsque ces deux-là nagent dans les mêmes eaux. Histoire de rappeler que Marseille est au rendez-vous. Séduisante dans le jeu, volontairement déséquilibrée, la bande à Sampaoli abordait ce choc avec un esprit conquérant contre un ogre implacable sur le plan comptable depuis le lever de rideau. Pour l'antagonisme entre ces deux places fortes, pour le casting, mais aussi pour le théâtre de la pièce - un Orange Vélodrome en ébullition -, cette affiche avait tous les ingrédients pour faire une belle publicité à la Ligue 1, au terme d'un dimanche déjà marqué par le Clasico espagnol et le derby d'Angleterre.
L'avant-match avait déjà été animé, entre les propos incisifs de Sampaoli et les coups de bluff sur les compositions. Mauricio Pochettino n'a pas hésité à sortir son artillerie lourde en alignant Neymar et Di Maria aux côtés de Messi et Mbappé, comme pour tester une nouvelle fois sa formule la plus offensive dans une échéance importante. En face, l'OM se présentait avec son animation hybride habituelle, Payet gardant les clés du camion derrière Milik.
Les deux équipes ont joué sur un fil
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir l'opposition de styles entre les deux rivaux : d'un côté, une formation marseillaise agressive, animée par la volonté de contester la possession du ballon à Paris ; de l'autre, un PSG prêt à piquer dans le dos de la défense adverse dès la récupération du ballon. Porté par son public, l'OM a rapidement tenté de se servir du contexte pour emballer la rencontre, avec un pressing intense dès les premières minutes. Mais après une première opportunité de Milik (4eme), c'est le PSG qui a cru débloquer la situation. Neymar, bien servi sur le côté gauche, a vu son centre puissant détourné dans ses propres filets par Luan Peres, avant que ce but ne soit refusé pour une légère position de hors-jeu du Brésilien (14eme).
Mêmes causes, mêmes conséquences : les Marseillais ont répondu avec un fait de jeu similaire, sur un contre bien mené. Le centre précis de Lirola a trouvé Milik, dont la reprise a fait mouche avant que le but du Polonais ne soit lui aussi refusé pour une position de hors-jeu (21eme). Avec deux équipes autant portées sur le déséquilibre, ce 0-0 n'en était pas un. D'autant que les deux rivaux ont continué à jouer sur un fil. Et à ce petit-jeu, les Parisiens auraient pu prendre l'avantage durant cette première période sur des situations d'égalité numérique où la qualité de Mbappé et la vista de Messi ont mis la défense marseillaise au supplice. Le comble, c'est que le petit Argentin aurait pu doucher l'Orange Vélodrome sur un coup de tête opportuniste qui a contraint Pau Lopez à sortir le grand jeu (26eme).
Hakimi a vu rouge, le PSG a tenu bon
Après le repos, le rapport de force s'est encore débridé, accentuant une odeur de chaos à mesure que les minutes filaient. La fatigue n'y était pas étrangère, mais un fait de jeu intervenu rapidement a aussi reparamétré les choses : Hakimi a laissé ses coéquipiers à dix suite à une faute sur Ünder en position de dernier défenseur (58eme). L'OM a alors tenté de jouer le coup à fond. L'omniprésent Rongier a vu le cadre se dérober sur une tête puissante (64eme), tandis que Payet n'a pas été en réussite sur deux coups francs bien placés. Kylian Mbappé, lui, a toujours laissé planer la menace, sans toutefois trouver l'ouverture. Le score n'a pas évolué. Le PSG se contentera de ce point au vu du scénario. Les Marseillais, peut-être un peu plus gourmands, auront aussi été à la hauteur de l'événement. Au classement, les Phocéens passent à la 4eme place, avant d'affronter Nice cette semaine, alors que les Parisiens restent en tête, avec sept points d'avance sur Lens.