Pour la DNCG, les clubs de L1 doivent "dépenser mieux"

Pour la DNCG, les clubs de L1 doivent "dépenser mieux" ©Icon Sport, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 28 mars 2024 à 13h26

Patron de la DNCG, gendarme du football français, Jean-Marc Mickeler rappelle aux de Ligue 1 que "l'argent n'est pas la solution à tout", dans un entretien à L'Equipe.

Si le déficit des clubs français a encore décru l'an dernier, avec un montant de 282 millions d'euros au 30 juin 2023, contre 601 millions une année auparavant, et notamment une (très) légère baisse de la masse salariale versée aux joueurs de Ligue 1, il n'y a "pas d'amélioration significative en matière de déficit d'exploitation", qui "devrait rester proche du milliard d'euros", explique Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), dans un entretien à L'Equipe. Où il rappelle que "pour réduire ce déficit d'exploitation, il faut une maîtrise des coûts, mais aussi une amélioration des performances sportives sur la scène européenne."

"Le coût des effectifs est trop important par rapport aux performances"

Celui qui est à la tête de la commission de contrôle des clubs professionnels du gendarme du football français depuis 2017, en plus de diriger la branche audit et assurance de Deloitte au niveau mondial, explique que "le coût des effectifs des clubs français est trop important par rapport à leurs performances. La France n'a atteint qu'une seule finale au cours des cinq dernières années, comme les Pays-Bas et l'Écosse, dont les clubs ont des masses salariales trois à quatre fois moins importantes. L'argent n'est pas la solution à tout", martèle-t-il encore.

"Les clubs n'ont pas besoin de dépenser plus, mais de dépenser mieux"

Et s'il estime que cela peut être une "bonne chose" que la Ligue 1 reste le deuxième championnat le plus dépensier en matière de transferts, Jean-Marc Mickeler ajoute qu'il faut que les clubs veillent "à ce que ces achats permettent réellement d'améliorer leur compétitivité. Et qu'ils ne sont pas financés par de l'endettement. Les clubs n'ont pas besoin de dépenser plus, mais de dépenser mieux." Il insiste enfin sur la nécessité pour les clubs de tout faire pour "continuer à être crédibles dans ce qu'ils planifient et dans ce qu'ils exécutent", notamment avec une politique sportive "conforme aux moyens dont ils disposent". Sera-t-il entendu ?

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