Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 17 août 2024 à 18h20
Alors que la saison 2024-2025 de Ligue 1 a débuté ce vendredi avec la rencontre entre Le Havre et le PSG diffusée sur la plateforme DAZN, un grand nombre de personne a utilisé des moyens illégaux de suivre le match.
C'était sans doute la crainte des dirigeants de la LFP. Alors que les droits de diffusion de la Ligue 1 ont récemment été attribués à la plateforme britannique DAZN et à la chaîne beIN Sports pour les cinq prochaines saisons, le prix des abonnements exigés pour suivre les neuf rencontres de chaque journées a provoqué de vives critiques, notamment via les réseaux sociaux. Mais, derrière ce mécontentement, il y avait surtout la menace du piratage des images du match opposant Le Havre au Paris Saint-Germain sur la pelouse du Stade Océane, qui a ouvert la saison 2024-2025 du championnat de France ce vendredi. C'est sans grande surprise que le nombre de personnes ayant suivi la victoire des champions de France en titre face aux Normands de manière loin d'être légale a connu une hausse spectaculaire. C'est notamment la messagerie Telegram qui a été mise à contribution pour distribuer les flux vidéo permettant de regarder ce match sans bourse délier. Selon les constatations du quotidien Le Parisien, certaines « chaînes » proposant le match Le Havre - PSG ont dépassé les 45 000 spectateurs en direct. Des pics au-delà des 90 000 spectateurs ont même été aperçus en début de deuxième période, à la suite de l'égalisation havraise.
La LFP assure faire le maximum contre le piratage
Il faut dire que ceux qui proposent ces flux illégaux mettent les moyens pour proposer une qualité d'image proche d'être optimale et un son ne souffrant que d'un léger décalage. Alors que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a récemment obtenu de la justice l'obligation faite aux fournisseurs d'accès à internet de bloquer les flux illégaux distribués via le protocole IPTV, empêcher le partage de vidéo sur la plateforme Telegram s'avère bien plus compliqué puisque les dirigeants de cette dernière « refusent de jouer le jeu de la modération rapide », selon les propos recueillis par le quotidien Le Parisien auprès d'Hervé Lemaire, dirigeant de la société LeakID, spécialisée dans la protection des droits des compétitions sportives. Si la LFP assure faire le maximum auprès de Telegram pour bloquer dans les meilleurs délais toutes les diffusions pirates, elle regrette que « les délais de réponse de Telegram sont fluctuants », pouvant atteindre 24 heures, mais également « incompatibles avec un retrait en temps utile de contenus diffusés en direct ». Une bascule qui pourrait faire réfléchir les diffuseurs de la Ligue 1 alors que leur nombre d'abonnés aura une importance vis-à-vis des sommes versées aux clubs français dans les mois à venir.