Le niveau de la Ligue 1 est-il vraiment si effrayant ?

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 16 mars 2024 à 17h53

L'intérêt n'est pas à chercher dans l'identité du champion en France, ce qui est a priori un souci. Même si des paradoxes existent.

Depuis 2010, seul Monaco a affiché un total de points plus faible que Brest cette saison à la deuxième place de Ligue 1, après 25 journées de championnat. C'était en 2016 et les Monégasques comptaient alors 45 unités, soit seulement un de moins que les Bretons en 2024 (46 points, c'était aussi le total de Rennes en 2011 et Marseille en 2022). C'est un baromètre malheureusement assez parlant pour exprimer le manque d'intérêt d'une compétition où le Paris Saint-Germain est beaucoup trop seul en tête. Et beaucoup trop souvent, année après année.

Leroy : "Marseille et Lyon passent régulièrement au travers"

Les gros attendus sont trop loin, même Monaco et bien sûr Marseille ou Lyon. Au vu du total brestois, il manque aussi une dizaine de points, et parfois plus, à Lille, Lens, Nice ou Rennes. D'où une bagarre jamais démentie pour la deuxième place, celle du "champion derrière Paris" comme il est parfois appelé de manière ironique - il n'y a que sept points d'écart entre le deuxième et le septième, plus faible écart depuis quinze ans. Jérôme Leroy, fin connaisseur de la Ligue 1 puisqu'il y a disputé plus de 400 matchs, appuie le constat pour nos confrères de Ouest-France : "Il y a toujours eu des petites surprises, des clubs qui réalisent des saisons hors norme. On essaie d'imiter la Premier League avec son Big 6, en nous faisant croire depuis 30 ans que les trois premiers doivent être le PSG, Marseille et Lyon. Sauf que ces clubs passent régulièrement au travers, c'est aussi pour ça qu'on est le cinquième championnat d'Europe."

Quant au nombre de buts à nouveau en forte baisse, 2,52 en moyenne par match contre 2,86 la saison dernière, Rolland Courbis agite le spectre des 18 clubs en guise d'explication : "Ce n'est pas évident psychologiquement. Il ne faut pas être étonné que certains matchs soient joués avec une certaine prudence. Certains pensent plus à ne pas perdre qu'à gagner." Cependant, c'est aussi cette saison que la France retrouve trois clubs en quarts de finale de Coupe d'Europe, pour la première fois depuis 20 ans, alors...

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