Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 15 septembre 2022 à 12h24
Les dirigeants lillois ont tenté à plusieurs reprises de racheter la Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy, pour l'instant sans succès.
Aujourd'hui, le LOSC débourse 5 millions d'euros par an pour couvrir une partie de la location de son stade, désormais appelé la Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy, alors que le reste du loyer (10 millions d'euros annuels) est à la charge du contribuable. Un tarif trop élevé pour les dirigeants lillois, qui ont tenté de racheter l'enceinte à son constructeur, la société Eiffage. D'après L'Equipe, le club nordiste a formulé plusieurs offres, en décembre 2021, puis en janvier 2022, pour acquérir le stade et sa dette ainsi que plusieurs ensembles immobiliers. Mais cette dernière offre, d'une centaine de millions d'euros, n'a toujours pas convaincu Eiffage de vendre le stade, qui a coûté au total 332 millions d'euros. Et le dossier serait aujourd'hui au point mort.
"Ils ne sont pas tombés d'accord"
"Le rachat du stade était déjà une envie de Michel Seydoux. Gérard Lopez a regardé la faisabilité. Il est normal que les nouveaux actionnaires du LOSC s'y intéressent, confirme Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille (MEL). Comme vous le savez, c'est un ménage à trois. Seuls le LOSC et l'exploitant pouvaient entrer en négociations. S'ils s'étaient mis d'accord, ils seraient revenus vers la MEL. Et nous aurions rédigé un avenant au partenariat public/privé. Mais ils ne sont pas tombés d'accord." Afin de ne plus être déficitaire, Eiffage cherche à diversifier ses sources de revenus, alors que le club lillois regretterait justement qu'il ne soit pas assez bien rentabilisé, et voudrait l'exploiter lui-même ainsi que son environnement. Antre du LOSC depuis 2012, le stade, utilisé notamment pour l'Euro 2016, a changé de nom cet été, pour se voir accoler celui de la marque nordiste Decathlon moyennant six millions d'euros, une somme versée à la Métropole européenne de Lille lors des cinq prochaines années, comme le veut le contrat de naming