L1-L2 : 30% de joueurs positifs au Covid

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 18 février 2021 à 12h54

Selon Jean-François Chapellier, le président de la commission Covid FFF, 30% des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 ont été positifs au Covid-19.

Le monde entier est perturbé grandement depuis maintenant une longue année par le coronavirus. La pandémie de Covid-19 a touché le monde du sport et troublé nombre de compétitions. La Ligue 1 et la Ligue 2 ont notamment mis un terme prématuré à leur exercice 2019-2020, tandis que les autres championnats européens majeurs avaient repris et étaient allés à leur terme. Avec cette pandémie, Jean-François Chapellier, le président de la commission Covid FFF, est évidemment très occupé.

Dans L'Equipe de jeudi, le médecin fédéral a fait le point et dressé le bilan de l'impact sanitaire. « Notre commission (composée de 4 médecins et des 2 professeurs d'infectiologie) est en rapport constant avec les médecins de club, qui sont la pierre angulaire du système, notamment pour savoir quand les joueurs peuvent reprendre la compétition, ce qui est l'un de nos rôles. Depuis août, la commission s'est prononcée 8 fois pour un report de match, 10 fois elle a refusé. Pour l'instant, il y a 30 % des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 qui ont été positifs au Covid, indique Jean-François Chapellier. Dans la population générale, c'est 12 %. C'est une grosse différence. »

« Pas de contamination croisée pendant les matches »

Pourquoi un tel écart ? « Les joueurs sont souvent testés et ils sont aussi beaucoup ensemble. Mais il y a des disparités au niveau des régions : le Sud-Ouest - Bordeaux, Pau - est beaucoup moins touché que d'autres régions, comme Grenoble, Nice. En décembre, il y a eu 17 cas à Lens, 20 à Nice, 20 au PSG, 20 à Saint-Étienne. À Brest il y en a eu 4, à Bordeaux 5. En janvier, il y a une augmentation de 25 % des cas. Ça suit la remontée nationale », explique le docteur.

Autre élément instructif, Chapellier souligne qu'il n'y a pas de contamination durant les rencontres. « On sait qu'il n'y a pas de contamination croisée pendant les matches. Parce qu'on observe qu'il n'y a pas plus de joueurs positifs dans les équipes qui ont affronté des positifs. Un exemple : quand Lorient a joué à Bordeaux (1-2, le 9 janvier) et que Lorient a été arrêté les deux matches d'après, il n'y a eu aucun cas à Bordeaux. Vous avez plus de risques d'être contaminés en avion que quand vous jouez au foot. La contagion, c'est quand on est à table, dans un bus, sous la douche... »

Des signes minimes d'atteinte cardiaque

Tandis que le protocole a évolué sept fois depuis août - le dernier en date du 12 février prenant en compte l'apparition des variants - le médecin fédéral apprend que les signes d'atteinte cardiaque sont minimes. « Sur plus de 300 joueurs touchés par le Covid, 7 ont eu des signes minimes d'atteinte cardiaque. Deux ont nécessité un avis spécialisé avant reprise complète de la compétition. Les joueurs reprennent à peu près la compétition quatorze jours après leur test positif. Sur ce que l'on a vu, il y a peu d'incidence sur la capacité d'aérobie : au bout de quinze jours, trois semaines, les joueurs ont totalement récupéré. Un travail est en cours pour savoir quel est l'impact du Covid sur les blessures contractées par les joueurs. »

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