Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 18 septembre 2024 à 11h19
Héros de la Coupe du monde 1990, l'ancien attaquant italien Salvatore « Toto » Schillaci, passé par la Juventus et l'Inter Milan, est décédé mercredi, à l'âge de 59 ans.
Une autre figure du football italien s'en va trop tôt... Un an après la disparition de Gianluca Vialli, décédé d'un cancer du pancréas à l'âge de 58 ans, son ancien coéquipier au sein de la Nazionale Salvatore Schillaci, plus connu sous le diminutif de « Toto », s'est éteint mercredi à Palerme des suites d'un cancer colorectal. Il avait 59 ans. Il avait été admis le 7 septembre dans le service pneumologie de l'hôpital de Palerme, et son état s'était détérioré ces derniers jours. Schillaci avait déjà vaincu une tumeur en mars dernier. "Après cette semaine de radiothérapie, je me sens bien, j'aimerais continuer à vivre...", expliquait-il alors. Mais la maladie a donc été plus forte et a emporté le Sicilien, qui aura connu son heure de gloire lors de l'été 1990, et un Mondiale à domicile lors duquel il avait explosé aux yeux du monde, et définitivement marqué les esprits.
"Ma carrière a duré trois semaines"
Retenu en sélection italienne pour la première fois quelques mois avant cette Coupe du monde, Schillaci, alors peu connu du grand public, allait effectuer une entrée déterminante lors du premier match face à l'Autriche, en offrant la victoire aux siens de la tête. Il sera l'un des grands artisans du beau parcours des Transalpins, troisièmes du tournoi, sans pouvoir empêcher leur élimination, aux tirs au but, lors de la fameuse demi-finale contre l'Argentine de Maradona à Naples. Et il terminera meilleur joueur et meilleur réalisateur de la compétition avec 6 réalisations, et un dernier but inscrit face à l'Angleterre lors de la petite finale. Le point d'orgue de la carrière de cet attaquant de devoir, qui a longtemps joué à Messine avant d'évoluer à la Juventus et à l'Inter Milan. Il prendra sa retraite à 33 ans, après une dernière expérience au Japon. Et seulement 16 sélections avec l'Italie. Mais aucun regret pour celui qu'on a ensuite beaucoup vu à la télévision, dans des programmes de télé-réalité ou encore en tant que chef mafieux pour une série. "Ma carrière a duré trois semaines. Mais je ne les échangerais pour rien au monde contre des titres", aimait-il à rappeler.