Rédaction Media365, publié le dimanche 10 juillet 2022 à 23h00
Ce dimanche, pour son entrée en lice dans cet Euro 2022, la France a largement dominé l'Italie (5-1), grâce notamment à un triplé de Geyoro, et prend donc la tête du groupe D.
Le chemin vers le sommet de l'Europe est encore long, mais si quelques doutes étaient encore semés sur leur route, les Bleues les ont balayés d'un revers de main. Brillamment. Presque sèchement. Avec l'assurance et le mode opératoire d'un favori. Pour leur première sortie dans cet Euro, c'était pourtant l'Italie qui se présentait en face, soit l'équipe la plus calibrée parmi les trois adversaires du groupe D. Mais les joueuses de Corinne Diacre ont réalisé une performance de très haut niveau, frôlant même le sans-faute en première période dans ce qu'elles ont produit, et dans ce qu'elles ont dégagé.
Le récital de Geyoro
S'il fallait retenir une joueuse dans cette symphonie collective, Grace Geyoro décrocherait la palme. Omniprésente à la construction, la Parisienne a été d'un réalisme effrayant dans sa finition. Ses projections, ses relais, ses combinaisons si léchées avec Katoto et Diani ont mis la défense transalpine au supplice. Après un premier but de renard des surfaces sur une erreur de Gama (1-0, 9eme), la milieu de terrain des Bleues a parachevé un premier acte de grande qualité en devenant la première footballeuse de l'histoire à inscrire un triplé en 45 minutes dans un Euro, d'abord sur un une-deux superbe avec Katoto (4-0, 40eme), puis à la réception d'un centre au cordeau de Toletti (5-0, 45eme).
Marie-Antoinette Katoto, justement, parlons-en. La meilleure joueuse et buteuse de D1 Arkema était très attendue. Elle n'a pas déçu. Précieuse dans son travail de fixation, ses appels, sa capacité à peser sur la défense, la goleador parisienne a montré toute la palette de l'attaquante complète. C'est elle qui a doublé la mise sur un mauvais renvoi de Giuliani (2-0, 12eme). Et puis Diani et Cascarino ont beaucoup travaillé sur leurs côtés. La Lyonnaise s'est même offert le luxe d'inscrire le bijou de la soirée, d'une frappe surpuissante à mi-distance (4-0, 38eme).
Dans cette configuration, les Bleues ont tranquillement géré leur avantage en seconde période. Comme un symbole, l'inarrêtable Geyoro a failli provoquer l'expulsion de la capitaine italienne Gama, débordée depuis le début, avant que l'arbitre ne revienne sur sa décision (63eme). Mais qu'importe le nombre, la note était réglée depuis longtemps. On ne l'attendait pas aussi salée, malgré la réduction du score de Piemonte sur une tête en extension (5-1, 76eme). Le bémol de la soirée ? Ce but, peut-être, et plus globalement une seconde période moins emballante. La sortie sur blessure de Cascarino, aussi. Et quelques miettes laissées ici et là, dans le dos de la défense. Pour le reste, les Bleues ont eu tout juste.