Affaire Hamraoui : "Une double peine" pour la joueuse

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 23 septembre 2022 à 15h26

Alors qu'Aminata Diallo a été libérée mais reste sous contrôle judiciaire dans l'affaire de sa violente agression, Kheira Hamraoui revient sur le "calvaire" qu'elle vit depuis dix mois.

Elle est toujours sous le choc. Plus de dix mois après sa violente agression à coups de barre de fer, Kheira Hamraoui a évoqué les derniers développements de cette sombre affaire, alors que son ex-coéquipière parisienne Aminata Diallo, interpellée à son domicile la semaine dernière et placée en détention provisoire dans la foulée, a été libérée mercredi, mais demeure sous contrôle judiciaire, elle qui est accusée d'« association de malfaiteurs » et de « violences aggravées ». Après être sortie du silence sur les réseaux sociaux, Hamraoui, toujours sous contrat avec le PSG, qui vient de la réintégrer, s'est confiée plus longuement à l'antenne de BFM TV.

Elle se dit notamment victime d'une "cabale médiatique" qui l'a faite passer "de victime à coupable du jour au lendemain", alors que sa privée avait été exposée, et moquée, sur les réseaux sociaux, et que plusieurs de ses partenaires au PSG ont pris fait et cause pour Diallo dans cette affaire. "Il ne faut pas oublier que je me suis fait tabasser par des hommes cagoulés à coups de barre de fer et, une semaine après, on me fait passer pour la coupable. Quand on avance, on se dit qu'il y a des choses pas claires et c'est ce que je voulais comprendre", a-t-elle d'abord expliqué.

"Ça fait dix mois que je vis un calvaire"

La milieu de terrain de 32 ans se dit par ailleurs "un peu sonnée par tout ce qu'il se passe autour de cette affaire (...). Aujourd'hui, je ne me rends pas compte de ce qu'il se passe. Parce que c'est assez effrayant et, à la fois, ça fait mal. Ça fait dix mois que je vis un calvaire et j'ai toujours dit que je faisais confiance à la justice. Je faisais vraiment confiance aux enquêteurs et je les remercie pour leur travail extraordinaire pendant ces longs mois d'enquête. J'avais besoin d'être éclairée sur cette affaire. C'était important pour moi et ma famille."

Très déçue de voir que son numéro (le 14) a été attribué à une autre joueuse (Jackie Groenen) par le PSG, elle estime subir "une double peine" après avoir été écartée dans un premier temps par son club. "Je pense qu'aujourd'hui, avec l'expérience et le palmarès que j'ai, je mérite quand même un peu de respect de la part de tout le monde et principalement de mon club", conclut-elle.

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