Affaire Hamraoui : La chronologie de cette sombre histoire

Affaire Hamraoui : La chronologie de cette sombre histoire©Panoramic, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 17 septembre 2022 à 11h55

Retour sur l'affaire Kheira Hamraoui qui a rebondi ces dernières heures après l'agression subie par la joueuse du PSG le 4 novembre 2021.

Aminata Diallo a donc été placée en garde à vue vendredi dans l'affaire qui porte le nom de sa coéquipière Kheira Hamraoui et qui agite le football français depuis presque un an maintenant. C'est la deuxième fois que cela arrive à la milieu de terrain du Paris-SG, soupçonnée cette fois fortement d'avoir joué un rôle actif dans cette sombre histoire. Cette affaire est sortie le 5 novembre 2021 lorsqu'on apprend que Hamraoui a livré le récit de son agression aux policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles.

Hamraoui agressée le 4 novembre 2021

La veille, l'internationale française du PSG est ramenée en voiture par Diallo en compagnie d'une autre coéquipière, Sakina Karchaoui, après avoir pris part à un dîner de « cohésion » au Chalet des Îles, un restaurant dans le bois de Boulogne, avec toute l'équipe féminine du PSG. Après que Karchaoui a été déposée chez elle vers 22h30, Diallo et Hamraoui sont extirpées de la voiture et Hamraoui est frappée à plusieurs reprises sur les jambes à coups de barre de fer. Le résultat est terrible : la joueuse, qui a été copieusement insultée et frappée pendant que Dillao était tenue en respect par l'autre agresseur, déplore trois longs hématomes sur la cuisse, le genou et le mollet gauches, deux points de suture au tibia droit et deux autres sur la paume de la main droite.

Six jours après les faits, le 10 novembre 2021, Aminata Diallo est arrêtée au petit matin à son domicile et placée en garde à vue. La piste d'une rivalité interne au sein du PSG est « notamment explorée », puis Diallo est libérée le lendemain. Aucune charge n'est retenue contre elle. Le 15 novembre, le journal Le Monde révèle que les enquêteurs ont établi que la puce du téléphone de Hamraoui était au nom d'Éric Abidal. Le 21 décembre, l'ancien défenseur international, qui a reconnu avoir entretenu une relation intime avec la joueuse, est auditionné en tant que témoin, au lendemain de sa femme Hayet, qui a demandé le divorce.

Abidal auditionné le 21 décembre 2021

Parallèlement, les enquêteurs s'intéressent à des appels anonymes reçus par les joueuses du PSG Grace Geyoro, Marie-Antoinette Katoto et Karchaoui au cours d'un rassemblement de l'équipe de France, à la fin du mois d'octobre 2021 auquel Hamraoui a participé. L'auteur de ces appels se serait fait passer pour « un homme marié » prétendant avoir entretenu une relation intime avec Hamraoui. Dont il voudrait se venger... Ce corbeau serait un homme incarcéré à la prison de Lyon-Corbas, surnommé « Jaja » et présenté comme une « connaissance » de Diallo. La piste d'une vengeance liée à une relation intime est vite abandonnée puis un nouveau suspect est placé en garde en vue le 27 avril 2022. Cet homme de 25 ans aurait été en contact avec Aminata Diallo la veille des faits mais aucune charge n'est retenue contre lui.

Aminata Diallo mise en examen le 16 septembre 2022

L'enquête a pris un nouveau tournant ces derniers jours. Le 14 septembre, trois suspects sont interpellés et placés en garde à vue après avoir assisté à la perquisition de leur domicile. « Les policiers de la BRB continuent d'explorer les liens entre cette agression et l'entourage des joueuses du PSG afin de déterminer un mobile », explique le Journal du Dimanche à l'origine de ces révélations. Le lendemain, un jeune homme de 18 ans, soupçonné d'être l'un des deux agresseurs de Hamraoui, est interpellé à Massy puis est placé en garde à vue. Enfin, le 16 septembre, Aminata Diallo est mise en examen après avoir été de nouveau interpellée et placée en garde à vue. Deux hommes soupçonnés d'avoir participé à l'agression de la joueuse de 32 ans qui ne joue désormais plus au PSG, même si elle y est encore et sous contrat jusqu'en juin 2023, sont également mis en examen pour « association de malfaiteurs » et « violences aggravées ».

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