Jean Canesse, Media365, publié le dimanche 14 juillet 2024 à 23h22
L'Espagne remporte son quatrième sacre européen face à l'Angleterre (2-1). Nico Williams et Mikel Oyarzabal ont fait plier les Three Lions, qui s'inclinent pour la deuxième fois de suite en finale d'un Euro.
La malédiction se poursuit pour l'Angleterre. Comme il y a trois ans à Londres, lors d'une finale à domicile perdue aux tirs au but face à l'Italie (1-1, tab : 3-2), la troupe de Gareth Southgate a chuté lors du dernier match du championnat d'Europe, ce dimanche soir face à l'Espagne (2-1). En réalité, il apparaitrait peu pertinent de parler cette fois-ci de malchance ou de destin cruel tant les Three Lions ont constamment refusé le jeu lors du tournoi estival en Allemagne, à l'inverse d'une Roja plus entreprenante, qui a remporté tous ses matchs. La première période fut d'ailleurs un bon témoin de ce constat, les partenaires de Kane et Bellingham ne prenant aucune initiative sur le plan offensif et se contentant de laisser venir les Espagnols. Avec le seul Foden au pressing sur Rodri et, il faut en souligner la corrélation, une Roja un rien inhibée, tout ce beau monde est rentré aux vestiaires après 45 minutes sans relief et sans occasion. Peut-être un peu crispés par l'enjeu, après avoir sorti deux favoris en quart (l'Allemagne) et en demie (la France), les partenaires de Morata ont totalement changé de visage dès le second acte. Et Williams a rapidement trouvé la faille.
Palmer entré trop tard ?
Servi par son coéquipier et ami Lamal en pleine surface, le joueur de Bilbao a lancé cette finale d'un tir croisé précis au sol (1-0, 47ème), lui qui avait déjà marqué en huitièmes face à la Géorgie (4-1). Surprise, l'Angleterre a bien failli céder une deuxième fois dans les minutes qui ont suivi mais Olmo (49ème), Morata (56ème) et encore Williams (57ème) ont tous manqué la cible. Laissant passer l'orage, et faisant surtout entrer Watkins (61ème) et Palmer (70ème), Southgate a encore vu son équipe se métamorphoser grâce aux changements. Jamais titulaire dans cet Euro mais toujours redoutable lors des minutes qui lui ont été offertes, le joueur de Chelsea a égalisé quasiment dans la foulée du remplacement avec Mainoo. Décalé par Bellingham, Palmer a ainsi trompé Simon d'un tir lointain et précis (1-1, 73ème).
Une Roja invincible
Une réaction d'orgueil, venant rappeler que l'Angleterre avait dû à chaque fois remonter des retards contre la Slovaquie (2-1, a.p.), la Suisse (1-1, tab : 5-3) et les Pays-Bas (2-1) aux tours précédents, mais finalement peu symbolique de la prestation d'ensemble des Three Lions. A l'inverse, c'est sur une nouvelle et énième attaque placée que l'Espagne est allée chercher le quatrième Euro de son histoire, Cucurella servant sur un plateau l'entrant Oyarzabal pour le but du sacre (2-1, 86ème). Avec du jeu proposé, l'éclosion de nouveaux talents, sept victoires et quinze buts marqués, la Furia Roja a plutôt des allures de beau champion.