FC Barcelone : Dans l'affaire Negreira, Laporta estime que le club n'a "jamais rien fait pour obtenir un avantage sportif"

Axel Allag, Media365, publié le lundi 17 avril 2023 à 13h32

Ce lundi lors d'une conférence de presse attendue, Joan Laporta, le président du FC Barcelone, a clarifié les choses concernant l'affaire Negreira. Et a largement attaqué le Real Madrid.

Contre-attaque du FC Barcelone et de son président, Joan Laporta, dans l'affaire Negreira. Pour rappel, l'actuel leader de la Liga se trouve dans la tourmente depuis la révélation début février par des médias espagnols de versements d'argent suspects effectués vers des entreprises détenues par l'ancien N.2 de l'arbitrage espagnol, Jose Maria Enriquez Negreira. Des révélations ont conduit la justice espagnole à inculper mi-mars le club catalan et ses anciens présidents Josep Maria Bartomeu (2014-2020) et Sandro Rosell (2010-2014) pour "corruption entre particuliers dans le secteur sportif", "abus de confiance" et "faux en écritures de commerce". Ce lundi, donc, Joan Laporta a pris la parole en conférence de presse, estimant que le club n'avait "jamais rien fait pour obtenir un avantage sportif", en évoquant une "campagne de dénigrement".

"Le Real Madrid a toujours été favorisé par les décisions d'arbitrage"

"Le FC Barcelone n'a jamais eu pour objectif final ou pour intention de fausser la compétition. Il n'avait pas la capacité de désigner des arbitres modifier les résultats sportifs", a aussi assuré un Laporta plutôt offensif, dans des propos relatés par RMC. D'après le parquet, le club catalan aurait versé plus de 7,3 millions d'euros à M. Negreira entre 2001 et 2018, en échange de conseils sur des questions arbitrales. Paiements auraient été interrompus quand M. Negreira a quitté ses fonctions au sein du comité technique arbitral (CTA) espagnol. Le Barça, lui, "a conclu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel" avec Negreira "afin qu'en sa qualité de vice-président du CTA et en échange d'argent, il mène des actions tendant à favoriser le FCB (...) et donc dans les résultats des compétitions", a jugé le parquet dans un document judiciaire.


Aux yeux de Laporta, le parquet "n'a pas été en mesure de démontrer que les paiements effectués aux sociétés" détenues par Negreira "aient pu influencer les arbitres ou le résultat de quelque match que ce soit". "Ils n'ont pas pu le démontrer car ce n'était pas possible", a clamé le dirigeant, qui a insisté à plusieurs reprises sur l'absence de corruption. "Il n'y a pas eu de délit de corruption", a-t-il assuré. Par ailleurs, Laporta a attaqué le Real Madrid - qui désire se constituer partie civile dans l'enquête. "Je veux faire référence à la présence d'un club (le Real Madrid, ndlr), à lui seul, comme une accusation privée dans le procès. Un club qui a toujours été favorisé par les décisions d'arbitrage. Il a été considéré comme l'équipe du régime. En raison de leur proximité avec le pouvoir politique et économique, je pense qu'il est bon de rappeler que pendant sept décennies, la plupart des présidents du CTA (commission d'arbitrage) ont été des ex-membres, des ex-joueurs ou des ex-dirigeants du Real Madrid", a pesté Laporta. Pour rappel, le 23 mars dernier, l'UEFA a annoncé l'ouverture d'une enquête pour une "éventuelle violation du cadre juridique". Celle-ci pourrait engendrer la non-participation du FC Barcelone à la prochaine Ligue des Champions.

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