Axel Allag, Media365, publié le mercredi 13 septembre 2023 à 19h26
12 ans après la réunion des quotas, en 2010, Laurent Blanc, ancien sélectionneur de l'équipe de France, s'est exprimé devant la Commission d'enquête relative à "l'identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif", ce mercredi.
Laurent Blanc était convoqué à l'Assemblée nationale, ce mercredi. Devant la commission, le technicien récemment licencié par l'OL, sélectionneur de l'équipe de France entre 2010 et 2012, a essentiellement été sondé sur la "réunion des quotas". En 2010, Erick Mombaerts, sélectionneur de l'équipe de France Espoirs, Laurent Blanc, sélectionneur des Bleus, et François Blaquart, alors directeur technique national, avaient discuté du projet d'établir des quotas de binationaux au sein de la formation française. "Ce qui me désole, c'est qu'on en reparle que 12 ans après. Il y a eu cette réunion, des amalgames qui ont été faits, et on n'en a pas reparlé. Ce n'était pas dans mes attributions d'être dans les réunions de la DTN. On m'avait invité, car je pense que des gens avaient de mauvaises intentions. Je pensais qu'on allait parler du développement du football, que ça pouvait être intéressant d'y être", s'est exprimé Laurent Blanc, en visio-conférence.
A l'époque, une question sur la situation des binationaux avait engendré une polémique. "Sur une question à la fin, cette réunion a été très mal vécue, par moi et pas d'autres, car il y a eu des amalgames qui ont été faits et ça a été assez insupportable après. (...) Les quotas des joueurs, ça avait été développé par la DTN qui avait fait une enquête au niveau de la formation, notamment dans la ligue de Paris, et ils en étaient arrivés à certaines conclusions", a expliqué Laurent Blanc. Enregistrée par un participant, la discussion avait par la suite été dévoilée dans la presse. "Cette réunion a été rendue publique parce qu'un monsieur a mis un micro sous un livre. Ça a donc été rendu public par un geste qui ne doit pas être encouragé. Il y a beaucoup de réunions avec des propos qui sont choquants", a commenté le champion du monde 1998. Concernant les binationaux, Blanc s'est montré un peu plus précis tandis qu'il a été entendu pendant près d'1h30 : "Il faudrait aider les jeunes, qui sont soumis à des pressions, pour choisir leur nationalité sportive. On devrait les aider à faire un choix, qui est le leur, et on ferait évoluer les choses. Or là, on est dans la même configuration qu'avant, rien n'a changé", a mis en avant le technicien.