Axel Allag, Media365, publié le lundi 09 décembre 2024 à 09h00
Kylian Mbappé, lors de son entretien accordé à Clique, n'a pas manqué de souligner son rôle différent en tant que capitaine de l'équipe de France, par rapport à son prédécesseur Hugo Lloris.
La succession d'un monument comme Hugo Lloris - recordman de sélections en Bleus (145) et ancien capitaine - n'est pas simple. En mars 2023, suite à la retraite internationale de l'ancien gardien de Tottenham, c'est Kylian Mbappé qui a été nommé capitaine des Bleus par Didier Deschamps qui aurait également pu opter pour un Antoine Griezmann "parfaitement légitime" pour ce rôle selon le capitaine actuel. "J'ai pas le même brassard qu'Hugo (Lloris, ndlr). J'ai connu le capitanat d'Hugo. Moi on me demande beaucoup de choses. C'est une responsabilité. Hugo, c'était un très bon capitaine, un très bon gars. J'ai l'impression qu'on me demande un autre métier quand c'est moi. On ne lui disait rien. Des fois t'as des idées dans la tête mais tu ne les sors pas", a mis en avant Mbappé, qui a donc eu une discussion avec Didier Deschamps.
"En club, je n'ai jamais pardonné un dixième de ce qu'on a fait en équipe de France"
"Il m'a dit 'cela te ferait quoi d'être capitaine de l'équipe de France ?'. Je lui ai dit que ça ne changerait pas ma vie, que ce serait un immense honneur. Ça été tourné comme ça : s'il ne l'avait pas donné à Kylian, Kylian aurait tout retourné. J'aurais rien retourné s'il ne me l'avait donné. En équipe de France, c'est le seul endroit où j'ai toujours tout pardonné. En club, je n'ai jamais pardonné un dixième de ce qu'on a fait en équipe de France", a clarifié un Kylian Mbappé qui en a profité afin de faire le point sur son amour pour la sélection nationale. Un amour qui "n'a pas bougé" malgré les quelques moments compliqués, notamment après un Euro 2021 décevant lorsqu'il a raté le penalty face à la Suisse en 8èmes de finale et a dû composer avec des insultes racistes sur les réseaux sociaux.
"J'ai toujours mis l'équipe de France au plus haut"
"A l'Euro 2021, on a menti du premier au dernier jour, on m'a traité de singe, on m'a mis sur le dos la responsabilité de certains échecs. Mais c'est l'équipe de France, j'ai toujours tout donné. J'ai toujours mis l'équipe de France au plus haut. J'ai tout fait pour représenter du mieux possible. J'ai donné mon nez (lors du dernier Euro avec une fracture subie contre l'Autriche, ndlr). Et les gens te disent qu'il s'en fout de l'équipe de France. Je me concentre sur le Real Madrid mais je n'ai jamais abandonné l'équipe de France. Les gens ne voient que le terrain mais j'ai fait beaucoup de choses en dehors du terrain pour l'équipe de France, mais je n'ai rien gagné derrière. Et je ne veux rien gagner. Tu sers ton pays, point".
Absent des deux derniers rassemblements, celui qui n'a pas désiré s'étendre sur le motif de son absence en novembre dernier, a renvoyé la balle à son sélectionneur. "C'est une décision du coach, je me range derrière ce qu'il a dit. On a discuté tous les deux. Il l'a dit en conférence de presse, on était deux. Si ça sort, il sait d'où ça vient... Il ne veut pas que ça se sache et je respecte totalement. C'est lui le patron. Si un jour, il veut en parler... En tout cas, je voulais y aller mais je ne peux pas dire pourquoi". C'est en mars 2025, dans la perspective des quarts de finale de Ligue des nations contre la Croatie de son coéquipier au Real Madrid Luka Modric (aller 20 mars à Split, retour le 23 au Stade de France) qu'on devrait, sauf blessure, retrouver Kylian Mbappé en sélection nationale.