Axel Allag, Media365 : publié le jeudi 10 novembre 2022 à 22h56
Dans un entretien accordé à L'Equipe, Noël Le Graët a encore affirmé son ambition de rester en place jusqu'à 2024, soit la fin de son mandant à la tête de la FFF. Il a également conditionné l'avenir de Didier Deschamps à la tête des Bleus à une présence en demi-finales de la Coupe du monde 2022.
Didier Deschamps a une petite pression malgré la "confiance absolue" de Noël Le Graët à son égard. Dans un entretien accordé à L'Equipe, le président de la FFF a encore une fois affirmé son désir d'aller au terme de son mandat, en 2024. "J'ai deux ans derrière la Coupe du monde. Si Didier reste, je pense que je resterai", a-t-il indiqué. Si les Bleus seront privés de Paul Pogba et N'Golo Kanté lors du Mondial, le dirigeant s'est montré plutôt optimiste avant le début du tournoi, le 22 novembre face à l'Australie. "Il ne faut jamais se croire les meilleurs, mais on a un bel effectif que n'ont pas forcément les autres équipes, et une attaque qui devrait quand même peser. L'objectif reste le même : les demi-finales. Et si on ne l'atteint pas, on verra bien", a argumenté le patron de la FFF.
"Si on va en demi-finales, c'est lui qui a le choix"
Justement, cet objectif des demi-finales sera déterminant concernant le futur du sélectionneur national, qui sera en fin de contrat après la compétition au Qatar. "Si on va en demi-finales, c'est lui qui a le choix. S'il se sent motivé pour continuer, on ne discute même pas. Si on n'est pas dans le dernier carré, on discute... Dans cette hypothèse-là, c'est moi qui ai la main", a précisé Le Graët. Puis d'assurer que "si Didier n'est pas dans le dernier carré, il ne reste pas en place de façon certaine". Pour autant, le natif de Bourbriac s'est montré plutôt rassurant concernant l'état mental d'un Didier Deschamps apparu assez nerveux lors de sa conférence de presse post-liste du Mondial. "Son truc, c'est l'équipe de France, l'amour du maillot. J'ai une confiance absolue en lui", a affirmé le président de la FFF à propos du technicien en place depuis 2012.
Le Graët et le brassard de Lloris contre les discriminations : "J'aime autant qu'il ne le fasse pas"
Au sujet de la Coupe du monde 2022, le président de la FFF s'est prononcé sur le thème du port par 8 capitaines de sélections dont Hugo Lloris, d'un brassard visant à lutter contre les discriminations. Les pays concernés sont les Pays-Bas, la France, la Belgique, le Danemark, l'Allemagne, le Pays de Galles, l'Angleterre et la Suisse. Mais Le Graët a affiché son opinion, assez tranchée, à ce sujet. "On va en discuter. Mais j'aime autant qu'il ne le fasse pas. On va jouer dans un pays que l'on doit respecter. Mais s'il faut le porter, on le portera. Ce n'est pas que je ne suis pas favorable à ce brassard, mais quelques fois, je me dis que l'on veut être tellement donneurs de leçon qu'il faudrait regarder aussi ce qui se passe chez nous", a justifié le dirigeant.
"Serein" quant à l'issue de l'audit de la FFF
Visé par un audit de la FFF lancé par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui se rendra au Qatar uniquement en cas de qualification des Bleus pour les quarts de finale, Le Graët s'est montré confiant. "Il va se terminer assez vite. Je suis parfaitement serein sur son issue. Ensuite, concernant ce qui est paru dans la presse, il y a une plainte de ma part, une autre de la Fédération et une de Florence Hardouin. Pour moi, cette affaire est terminée. J'ai fait ce qu'il fallait. Et je n'ai jamais fait ce qui m'est reproché", a-t-il clarifié, alors qu'il est pour rappel accusé de l'envoi de SMS à caractère sexuel à certaines (anciennes) employées de la FFF.