Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 23 mars 2024 à 17h58
L'équipe de France entame une septième année civile consécutive sans Alexandre Lacazette, qui n'a pourtant jamais arrêté de marquer. Surtout depuis qu'il est revenu à Lyon, en 2022.
Puisqu'il y a 68 millions de sélectionneurs en France, il y en a au moins une partie qui ne comprend pas pourquoi Didier Deschamps s'obstine à prendre Randal Kolo Muani chez les Bleus, surtout lorsqu'on voit qu'Alexandre Lacazette est constamment laissé de côté. Le Lyonnais, qui resplendit à nouveau depuis l'arrivée de Pierre Sage sur le banc, est le troisième meilleur buteur de Ligue 1 avec treize réalisations, à deux unités de Jonathan David (et onze de Kylian Mbappé). Dont dix en onze rencontres depuis le changement d'entraîneur, après déjà 27 buts la saison dernière. Difficile, forcément, de ne pas regretter une telle force de frappe en bleu.
"C'est passé, j'ai compris pas mal de choses"
"J'ai longtemps eu ce goût d'inachevé, de la déception, de la tristesse, résumait-il au début du mois (pour Prime Video) à propos de son aventure manquée en sélection. Désormais c'est passé, j'ai compris pas mal de choses. Il y a une nouvelle génération qui arrive, c'est à eux de faire vibrer la France." Appelé pour la première fois en 2013, Alexandre Lacazette a toujours payé une histoire de comportement qui n'aurait pas plu au sélectionneur. Lequel ne l'avait tout de même jamais complètement écarté, puis relancé en 2017, lui offrant l'opportunité d'un doublé lors d'un match amical en Allemagne qu'on pensait enfin salvateur (2-2) pour sa cinquième titularisation en seize capes. Qui reste sa dernière sélection à ce jour... Avant un basculement bienvenu sur Paris 2024 ?
Gérard Bonneau, ancien responsable de la cellule de recrutement des jeunes à Lyon (cité par 20 Minutes), "tu ne peux pas te priver d'un joueur qui marque autant de buts chaque saison, Alex est un tueur à gages dans une surface de réparation, et avec en plus une panoplie complète". Vincent, supporter des Gones, estime que son capitaine "aurait totalement pu avoir la carrière d'Olivier Giroud en équipe de France" : "A la Coupe du monde 2018, je l'aurais bien vu épuiser les défenses pendant 70 minutes, quand on sait à quel point il est une menace constante." Il l'aurait très bien vu profiter des ballons d'Antoine Griezmann, lui aussi, "comme en plus ils sont potes depuis les sélections de jeunes, je ne vois pas comment leur connexion aurait pu être moins productive, c'est un gâchis".