Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 09 février 2024 à 21h50
Il était temps... La FFF, sous l'impulsion de son directeur technique national, annonce une reprise en main.
Depuis quand une équipe de France n'a-t-elle pas gagné une séance de tirs au but ? On sait que Didier Deschamps ne cherche pas à les travailler, pourtant c'est bien dans cet exercice que les Bleus ont été vaincus lors de leurs deux dernières grandes compétitions, en huitièmes de finale de l'Euro contre la Suisse (3-3 a.p., tab : 5-4) puis bien sûr en finale du Mondial 2022 face à l'Argentine (3-3 a.p., tab : 4-2). Historiquement, la finale du Mondial 2006 a aussi été perdue aux tirs au but contre l'Italie (1-1 a.p., tab : 5-3), et plus récemment les Bleues ont également été éliminées de la sorte par l'Australie en quarts de finale du Mondial (0-0 a.p., tab : 7-6) ou encore les garçons U17 en finale de l'Euro puis du Mondial, les deux fois devant l'Allemagne et à seulement six mois d'intervalle (0-0 a.p., tab : 5-4, puis 2-2 a.p., tab : 4-3).
Fournier : "Certains veulent être les sauveurs, mais on cible les places trois et quatre"
Le DTN Hubert Fournier en a marre et tente un coup de pression sur ses différents sélectionneurs (pour RMC Sport) : "Les semaines ou les jours avant, ils devront proposer un scénario en essayant au maximum de contextualiser la séance. Et des exercices variés, qui leur permettront de créer de la confiance personnelle chez les tireurs. Et préparer, au même titre que celle pour le match, une vraie stratégie en lien avec cette spécificité qu'est le tir au but. Pendant les cinq ou six minutes entre la fin de la prolongation et le début de la séance, il faut que le staff et le sélectionneur ou l'entraîneur ait les idées très claires sur quelles sont les demandes et sur qui va tirer. Et puis, durant cette période très courte, il faudra être en capacité de donner de la confiance à son groupe, c'est capital."
L'ancien entraîneur de l'Olympique Lyonnais s'appuie sur l'exemple des féminines pour rappeler que tout le monde doit être préparé à tirer, lorsque les séances s'éternisent. "L'autre chose aussi, c'est de choisir les joueurs qui vont tirer en premier, deuxième, troisième, quatrième. On s'aperçoit que certains veulent un peu être les sauveurs de la patrie en tirant en cinquième, mais 20% des séances de tirs au but finissent avant. Donc on cible plutôt les places trois et quatre." D'après Hubert Fournier, ce sont "les joueurs charnière et en capacité d'assumer ces tirs au but." La connaissance des tireurs adverses et l'influence sont enfin des axes à développer avec les gardiens.