Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 29 mars 2024 à 16h46
Si l'équipe de France olympique est encore en rodage, c'est la constitution de son groupe qui va être le plus grand défi de Thierry Henry. Un sélectionneur tricolore qui se heurte au refus de certains clubs de libérer les joueurs.
A quatre mois presque jour pour jour de leur entrée dans le tournoi des Jeux Olympiques de Paris, le 24 juillet contre les Etats-Unis à l'Orange Vélodrome de Marseille, les Bleuets ont encore affiché leurs limites lundi soir, concédant le nul 2-2 face au même adversaire alors qu'ils menaient 2-0 à la 85e minute de jeu. Trois jours plus tôt, les joueurs de Thierry Henry avaient difficilement battu la Côte d'Ivoire lors de leur premier match de préparation (3-2). Une défense trop perméable qui préoccupe forcément le sélectionneur, même si ce n'est pas son plus gros chantier. Car la principale difficulté que rencontre le champion du monde 1998, c'est la constitution de son groupe, au sein duquel il peut retenir trois joueurs de plus de 23 ans. A tel point qu'on peut même craindre qu'il subisse le même sort que son prédécesseur Sylvain Ripoll, qui avait dû ramener une équipe quelque peu bancale aux JO de Tokyo.
Rennes et le Real disent non
Depuis, on a pourtant entendu que ce serait différent lors de ces Jeux à domicile, et que les clubs français accepteraient plus facilement de libérer les joueurs. Sauf que ce n'est pas forcément le cas. Pierre Sage, l'entraîneur de l'OL, et Paulo Fonseca, celui du LOSC, y sont plutôt favorables, même si le président lillois Olivier Létang entretient le doute. Florian Maurice, le directeur sportif du Stade Rennais, a lui opposé une fin de non-recevoir. "On ne peut pas se déshabiller pour habiller l'équipe de France", a lâché en conférence de presse celui qui a participé aux Jeux Olympiques de 1996... Un refus qui est un coup dur pour Henry, qui compte notamment sur plusieurs joueurs du club breton comme Adrien Truffert, Désiré Doué ou Arnaud Kalimuendo. Non, c'est également la réponse du Real Madrid, qui ne libérera pas Eduardo Camavinga ou Aurélien Tchouaméni, voire Kylian Mbappé, qui a pourtant manifesté son intention de faire les Jeux. Mais le capitaine des Bleus l'a répété, il n'est pas décisionnaire, le tournoi olympique ne faisant pas partie du calendrier FIFA, ce qui veut dire que les clubs n'ont pas l'obligation de libérer leurs joueurs. Au grand dam de Thierry Henry...