Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 18 décembre 2023 à 15h59
Il y a un an, jour pour jour, la France était en ébullition et vivait très intensément une finale de légende. Et malgré le sort finalement défavorable...
Quand s'ouvre la piste aux étoiles à Doha, il est 16h en France. Tous les bars de tous les villages et villes du pays sont pleins à craquer, événement dominical oblige, alors que règne à l'extérieur un froid polaire inhabituel pour une finale de Coupe du monde vue de l'Hexagone. Et qui contraste avec la moiteur visible au Qatar... Sauf que contrairement au France - Pologne de deux semaines plus tôt, même jour et même heure, ou surtout au France - Angleterre du samedi précédent, il va être longtemps impossible de se réchauffer.
De 17h43 à 18h54, un moment de grâce
Pendant 80 minutes, c'est morne plaine, à se demander si les Bleus ont bien compris qu'ils jouaient une troisième étoile. Le 2-0 à la mi-temps, sur un penalty de Lionel Messi puis un deuxième but d'Angel Di Maria, annonçaient la couleur. Mais on ne pensait pas à ce point... Et puis, alors que certains avaient déjà remballé leurs pintes et plié les gaules, la magie a opéré - et récompensé ceux qui savent qu'un match n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final. A la 80eme minute, juste quand il en était encore temps, Kylian Mbappé réduit l'écart sur un penalty arraché par Randal Kolo Muani. Et sur l'engagement ou presque, il égalise de cette volée exceptionnelle après une remise de Marcus Thuram, entré en jeu avec Kolo Muani dès la fin de la première période pour remplacer Olivier Giroud et Antoine Griezmann.
Lionel Messi marque encore en prolongation (3-2, 108eme), Kylian Mbappé égalise à nouveau au bout de l'étouffement sur un autre penalty (3-3, 118eme) pour son triplé personnel, et on connaît malheureusement la suite... Kolo Muani a la balle d'un sacre fou au bout du pied mais bute sur un incroyable Emiliano Martinez, puis arrivent les tirs au but : Kingsley Coman échoue à son tour sur le gardien argentin et Aurélien Tchouaméni ne cadre pas, pendant que les quatre tireurs de l'Albiceleste transforment leurs tentatives. La cicatrice est indélébile mais ce match est automatiquement entré - très haut - au panthéon du sport français. Rien que pour l'extase de ce moment de grâce ayant très exactement duré une heure et onze minutes, de 17h43 (premier but de Kylian Mbappé) à 18h54 (dernier tir au but), on serait bien obligés d'en redemander.