Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 19 décembre 2023 à 15h57
Qu'adviendra-t-il après la Coupe d'Asie, puisque cet événement tout proche justifie le maintien des stades du Mondial ?
Sept des huit stades de la Coupe du monde vont à nouveau servir au Qatar dans moins d'un mois, pour la Coupe d'Asie dont l'organisation a été réattribuée à la hâte à l'hôte du Mondial 2022, en remplacement de la Chine qui s'est retirée après le Covid. Il y en aura aussi deux autres (pour un total de neuf, donc) et seul le 974 n'est pas réutilisé. Pour autant, celui-ci devait être démonté - fabriqué à base de containers - mais ne l'est toujours pas, alors que la FIFA avait même assuré à terme d'un démontage partiel de la quasi-totalité des stades afin de rentrer dans les clous environnementaux.
Un potentiel stand-by du fait de l'appétit pour les Jeux de 2036
Le comité d'organisation du Mondial explique, logiquement, que la perspective de la Coupe d'Asie décale les plans. Vraiment ? La FIFA elle-même admet que les stades sont potentiellement en stand-by du fait de l'appétit du Qatar pour de prochaines candidatures d'envergure, diverses et variées (selon les informations du Guardian), comme le Mondial des clubs, les Jeux asiatiques 2030 et surtout les Jeux Olympiques de 2036. Dès lors, il apparaîtrait bien idiot de ne pas se servir des infrastructures toujours flambant neuves... mais ça ne respecterait pas la promesse de base, surtout à un horizon de treize ans qui maintiendrait bien longtemps ces gouffres écologiques.
Les lieux sont gigantesques et de fait sous-utilisés pour un championnat du Qatar qui peine à attirer les foules, à commencer par Lusail qui n'a même pas de club résident (mais reste la vitrine nationale). On parle de la transformation de l'étage supérieur en un hôtel et un centre commercial au stade Al-Bayt, ou de réduction de taille de moitié pour l'Education City qui pourrait être la nouvelle base de la sélection féminine. En attendant, il sert à regrouper 35 000 fidèles pour les prières de l'Aïd.