Rédaction Media365, publié le jeudi 24 novembre 2022 à 20h05
Les Lions Indomptables sont tombés de haut après leur match franchement décevant contre la Suisse (1-0).
Rester au Qatar jusqu'au 18 décembre, jour de finale : l'objectif de Samuel Eto'o en a pris un sacré coup. Battu par la Suisse (1-0) pour son entrée en lice au Mondial ce jeudi, le Cameroun n'a plus que 16% de chances de se qualifier pour le second tour. Les Lions Indomptables peuvent encore rêver de faire mentir les statistiques, mais il leur faudra pour cela corriger certains errements tactiques. Car le sélectionneur Rigobert Song et son staff n'ont pas fait que des bons choix à l'heure d'affronter la Nati.
Castelletto-Nkoulou, charnière sans repères
À commencer par celui d'aligner une charnière centrale vierge de tout vécu commun en compétition officielle. Testée pour la première fois en septembre dernier, la paire Jean-Charles Castelletto-Nicolas Nkoulou n'avait pas de repères en dehors de ces galops d'essai contre des adversaires (Ouzbékistan, Corée du Sud, Panama) sans rapport avec les équipes du groupe G. Et si chacun de ses deux membres avait emmagasiné une certaine expérience (pour le Nantais et ses 17 sélections) voire une expérience certaine (pour l'ancien Marseillais et ses 79 capes), son manque d'automatismes n'a pas tardé à se faire sentir quand les Suisses ont accéléré au retour des vestiaires.
Dans son match face à Embolo jusqu'alors, Castelletto était en retard au moment fatidique. Tout comme Nkoulou, clairement fautif sur le centre de Shaqiri. Le Cameroun aurait-il pris un tel but avec Michael Ngadeu ? On ne le saura jamais. Mais les flottements perceptibles durant les temps forts suisses tendent à confirmer que l'éviction d'un tel taulier à la veille d'une grande compétition n'est décidément pas l'idée du siècle.
Un coaching tardif et inopérant
Nouvel arrivant dans la tanière, Bryan Mbeumo a eu l'honneur d'être titulaire pour son premier match de Coupe du monde. Sur son côté droit, le sociétaire de Brentford a vécu à l'image de son équipe un match aux deux visages. Souriant en première période avec de bons appels en profondeur et de belles projections, ainsi qu'une frappe repoussée par Sommer, grimaçant après la pause quand les Lions devaient courir après le score. Pourquoi diable l'avoir laissé s'échiner jusqu'à la 81e minute de la partie, alors qu'il tirait la langue depuis un long moment ?
Entré à sa place, Nicolas Moumi Ngamaleu n'a eu qu'une dizaine de minutes pour faire parler sa qualité technique. Un manque de réactivité qui s'applique à l'ensemble du coaching, tardif et inopérant, de Rigobert Song. Pourquoi par exemple avoir laissé Samuel Oum Gouet toute la rencontre, alors que l'utilité du joueur de Malines est limitée quand le Cameroun doit faire le jeu (et c'était le cas en seconde période) ? Pourquoi également avoir remplacé Choupo-Moting par Aboubakar au lieu de tenter de les associer ? Rigobert Song a du pain sur la planche d'ici la deuxième journée, lundi contre la Serbie.