Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 22 décembre 2024 à 16h16
Voilà qui ne risque pas d'arranger l'image controversée du FC Nantes et surtout de son président Waldemar Kita.
Quelques polémiques de billetterie agrémentent de plus en plus souvent les matchs de Coupe de France entre les clubs amateurs et leurs homologues professionnels. Alors, quand tout se passe bien et que ce n'est pas forcément prévu, c'est bien de le signaler aussi, ce que n'a pas manqué de faire le FC Rouen dimanche matin. Les Normands ont en effet sincèrement remercié les Lillois de leur avoir laissé leur part, citant nommément le président Olivier Létang. "C'est un geste remarquable. En renonçant à cette part, ils témoignent d'un bel esprit de fair-play. Nous vous souhaitons une excellente fin de saison et espérons que nos chemins se croiseront à nouveau."
Melaye : "On va leur faire un virement de 13 000 euros alors qu'ils ont un budget de plusieurs dizaines de millions"
Mais pourquoi, en réalité, les pensionnaires de National ont-ils effectué cette précision alors qu'il s'agit normalement d'une coutume en Coupe ? Parce qu'en général, le LOSC avait justement l'habitude d'une autre tradition, celle de redistribuer cette part à des clubs de sa région des Hauts-de-France, ce qui lui avait déjà valu d'être au coeur des critiques. En revanche, Nantes ne s'est pas embarrassé de ces considérations et a récupéré les 13 000 euros qui lui étaient dus, selon les informations du Parisien. Opposés à Drancy au stade Bauer de Saint-Ouen (l'antre du Red Star), les Canaris ont été exemplaires au niveau des joueurs et du coach Antoine Kombouaré, mais pas du côté des dirigeants qui n'ont pas rencontré leurs collègues de Seine-Saint-Denis.
En premier lieu le président Alain Melaye qui se dit "amer, déçu et en colère" : "On va leur faire un virement de 13 000 euros alors qu'ils ont un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros. Pour nous, toutes les dépenses occasionnées vont nous faire un trou de 40 000 euros. On va sans doute devoir payer un grand filet de protection au gestionnaire du Red Star car les ultras nantais l'ont brûlé après la rencontre. L'attitude de Waldemar Kita est petite. Je suis persuadé que si nous avions affronté le PSG, Nasser al-Khelaifi serait venu nous saluer." Son fils Franck, directeur général, assure que personne n'est venu le saluer ni l'inviter : "Et nous avions décidé qu'on ôterait nos frais de déplacement, bus et hôtel, de notre part de recettes. S'il y avait eu un reliquat sur cette part, nous l'aurions laissé au club. Mais cette part ne payait même pas la moitié de nos frais."