Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 25 juin 2024 à 15h52
Alors que les paris sportifs explosent, les autorités chargées de la protection des consommateurs et de la régulation des jeux mettent en garde sur les « tipsters », ces conseillers en paris sportifs.
Les paris sportifs en ligne continuent à avoir le vent en poupe. Sur un produit brut de jeux (PBJ) de 2,4 milliards d'euros pour le secteur des jeux d'argent en ligne l'an dernier, les paris en ligne représentent plus de 60% (63% exactement). Des paris sportifs qui se multiplient durant l'Euro 2024, qui a débuté le 14 juin et se termine le 14 juillet, et devraient aussi être présents, probablement dans une moindre mesure, lors des Jeux Olympiques de Paris, programmés du 26 juillet au 11 août. Et il est désormais possible de recevoir des conseils en paris sportifs en payant via des « tipsters », ce que déconseillent l'Autorité nationale des jeux (ANJ) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont paraphé un protocole de coopération en décembre dernier.
Des procès-verbaux pénaux
Dans un communiqué commun publié mardi, l'ANJ et la DGCCRF mettent en garde contre "les pratiques abusives en matière de jeux d'argent et de hasard", et appellent les consommateurs "à redoubler de vigilance, notamment face aux promesses de gains faciles pouvant circuler sur les réseaux sociaux." La DGCCRF, en charge de la protection des consommateurs, est "particulièrement attentive à la multiplication des offres de conseils en paris sportifs. Les pronostiqueurs - autrement appelés « tipsters » - se font notamment connaître sur les réseaux sociaux, où leurs contenus sont relayés par certains influenceurs", dénonce l'instance, évoquant des conseils gratuits "ou sous la forme d'abonnements payants", qui "portent sur l'analyse et les résultats probables d'évènements sportifs visant à orienter les paris des consommateurs. Afin de favoriser la souscription d'abonnements, certains opérateurs affichent un train de vie luxueux sur les réseaux sociaux en alléguant que leurs conseils en pronostics sportifs permettraient de gagner beaucoup d'argent en peu de temps." Et d'insister sur la nature "trompeuse" de cette pratique, rappelant que quatre « tipsters » ont fait l'objet de procès-verbaux pénaux ces dernières années.