Tour de France : Bardet aborde la course avec relâchement et ça marche !

A lire aussi

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 29 juin 2024 à 18h40

Vainqueur au bout de l'effort de la 1ere étape du Tour de France 2024, ce samedi à Rimini, Romain Bardet a confié avant le départ aborder sa dernière Grande Boucle avec un état d'esprit différent et l'envie de jouer sa carte sans penser au classement général.

Romain Bardet n'a pas menti. A l'approche de ce qui sera son tout dernier Tour de France, le coureur de l'équipe DSM Firmenich-PostNL a confié aborder l'épreuve avec un état d'esprit différent de l'habitude, lui qui est longtemps venu pour jouer les premiers rôles. « C'est le Tour que j'aborde le plus détendu. Je ressens aucune pression, a-t-il confié ce vendredi dans les colonnes du quotidien Ouest-France. Je me sens bien, je l'aborde d'une manière un peu inédite, sans ambition au classement général. » Toutefois, s'il ouvrait la porte à l'idée de perdre du temps dès la première étape, disputée ce samedi entre Florence et Rimini, le natif de Brioude avait également confié vouloir « faire quelque chose de spécial, avec une victoire d'étape » ou encore « être acteur sur les belles étapes de montagne et prendre du plaisir à l'avant ». Ce samedi, sur les routes de Toscane et d'Emilie-Romagne, Romain Bardet a fait encore mieux. A l'issue d'une longue échappée avec son coéquipier Frank van den Broek, Romain Bardet a su tenir tête au peloton pour lever les bras en vainqueur et obtenir ce qui lui manquait dans sa carrière, le maillot jaune. Ce qui va lui permettre de conclure son histoire avec la Grande Boucle la tête haute, lui qui assure que cette épreuve « a fait décoller (sa) carrière ».

Bardet : « Le Tour a changé »

« J'ai eu une trajectoire ascendante sur mes cinq ou six premières années, a-t-il confié. Et même quand ça allait moins bien, j'ai toujours essayé de jouer un rôle. » Toutefois, le vice-champion du monde 2018 ne cache pas que « le Tour a changé » tout comme le cyclisme au sens large, dont il trouve « un peu inquiétantes » les nouvelles tendances. « Je ne reconnais pas le cyclisme dans lequel j'ai débuté, a-t-il confié. C'était plus ouvert dans le milieu des années 2010, on pouvait davantage exprimer une personnalité et réussir. Il y a une forme de fatalisme. La course pour les plus hautes marches est de plus en plus fermée entre certaines individualités, mais surtout entre grosses armadas. Après, le Tour s'est nourri de grands duels. » Malgré tout, participer au Tour de France a permis à Romain Bardet de voir qu'il tenait une place spéciale dans le cœur du public, lui qui est monté deux fois sur le podium, en 2016 et 2017. « Depuis 2014, je n'ai jamais souffert d'un manque d'affection, au contraire, affirme celui qui mettra un terme à sa carrière après le Critérium du Dauphiné 2025. D'ailleurs, c'est un de mes regrets de ne pas avoir pu donner plus en retour. » Au cours de cet entretien, le leader de l'équipe DSM Firmenich-PostNL a confié ne pas souhaiter que sa dernière Grande Boucle soit « trois semaines de procession et une tournée d'adieux ». Mais, si cela devait être le cas, elle démarre sur les chapeaux de roue !

Vos réactions doivent respecter nos CGU.