Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 02 février 2024 à 21h33
De nouvelles données potentiellement explosives pourraient être exploitées par la justice.
Rui Pinto, le Portugais de 35 ans à l'origine des Football Leaks, laisse à la France l'accès à ses disques durs, par le biais de l'Office central anticorruption (OCLCIFF) et du Parquet national financier qui souligne une coopération essentielle pour "permettre l'accès à ces données, dont le contenu pourrait relancer des procédures déjà en cours ou conduire à l'ouverture de procédures nouvelles". Des enquêteurs et magistrats allemands et belges interviennent aussi. "Le travail d'exploitation par les enquêteurs va pouvoir débuter, sans qu'il ne soit possible à ce stade de déterminer si ça se rattache à des enquêtes déjà en cours, précise le PNF (pour L'Equipe). L'entraide européenne permettra la transmission des données aux autres pays concernés. L'action de la France a été déterminante pour que cette étape clé puisse être franchie."
Pinto : "Le procureur portugais a posé beaucoup d'obstacles, c'était incroyable"
Alors que Rui Pinto a été fortement entravé par la justice au Portugal, et un peu en France également par rapport au Paris Saint-Germain, c'est tout de même l'Hexagone qui a toujours été à la pointe pour suivre son combat, en réclamant en urgence les données en 2019 tandis que les Portugais voulaient les détruire. Rui Pinto confirme que "le procureur portugais a posé beaucoup d'obstacles" : "A la fin, il a vérifié les éléments et a foncièrement dit au PNF qu'ils ne pouvaient pas prendre certains éléments parce que ça concernait notamment des entreprises et des cabinets d'avocats portugais (...) C'était incroyable."
Rui Pinto se félicite du véritable intérêt de la France pour les données, avec la volonté de les utiliser au maximum. Selon lui, les Portugais ont gâché une très bonne opportunité de résoudre des affaires en remontant la trace de l'argent dans le football, notamment en ce qui concerne des agences de joueurs très importantes.