Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 28 novembre 2022 à 19h19
Le Celtic ou les Rangers, pour ne citer qu'eux, auront l'interdiction formelle de faire des têtes à l'entraînement, juste avant et juste après leurs matchs de championnat. La Fédération écossaise prend ainsi une décision importante.
Après les Etats-Unis notamment, au tour de l'Ecosse de s'attaquer au problème des dommages causés par le jeu de tête. Sauf que les Britanniques, eux, décident d'influer directement sur les joueurs adultes et même professionnels, en interdisant les têtes à l'entraînement la veille et le lendemain des matchs. Ce sera donc le cas, par exemple, pour les deux grands clubs de Glasgow, le Celtic et les Rangers. Le directeur général de la Fédération, Ian Maxwell, cite "une étude historique de l'université de Glasgow qui est un tournant radical dans notre façon de penser les règles". Le médecin en chef John MacLean précise lui que "des troubles de la mémoire peuvent intervenir, après une série de têtes, durant un ou deux jours".
Outre-Atlantique, en novembre 2015, les têtes ont été bannies à l'entraînement pour les enfants de moins de dix ans, tandis que ceux entre onze et treize ans doivent les limiter. Une autre étude écossaise, en 2016, détaillait plus précisément que les capacités mémorielles pouvaient baisser de 41% à 67% dans les 24 heures qui suivaient une séance de têtes (avec une simulation de corners tirés par des robots). "On a constaté, juste après la séance en question, une diminution des fonctions cérébrales et des capacités de la mémoire, soulignait alors le Dr Magdalena Ietswaart, spécialiste de la neuroscience à l'université de Stirling. Ces problèmes sont temporaires et limités dans le temps, mais nous estimons tout de même que le cerveau peut être touché sur la durée." Et si le football, à l'avenir, se jouait sans le crâne ?