Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 19 octobre 2023 à 16h58
Vous vous en doutez, la réponse est un peu dans la question : rien de tout ça, a priori, n'est censé pouvoir arriver à Karim Benzema, attaqué frontalement par quelques politiques.
On l'a bien compris, il est totalement irréaliste d'imaginer Karim Benzema perdre la nationalité française. En est-il autant pour son Ballon d'Or, autre proposition de la sénatrice républicaine Valérie Boyer ? Dans l'absolu, ce serait peut-être plus envisageable, puisqu'il n'y a aucune loi qui régit de manière aussi claire ce qui reste une récompense sportive. Mais bien évidemment, c'est en réalité tout aussi impensable. Un certain nombre de Ballons d'Or, à commencer par les plus illustres Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, ont ainsi été formellement inquiétés par la justice, voire condamnés. Jamais il n'a été question, de près ou de loin, du début d'une possibilité d'annulation du trophée.
Le cinquième Ballon d'Or français de l'histoire
Cette proposition aussi semble donc farfelue, à tel point qu'elle n'est pas attaquable en justice. Contrairement à une demande de déchéance, si elle venait à être considérée hors de propos... Pour rappel, Karim Benzema est devenu l'an passé le cinquième Ballon d'Or français de l'histoire, après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991) et Zinedine Zidane (1998). Le trophée individuel suprême, pour la première fois, était décerné à l'issue d'une saison classique et non sur l'année civile - comme ce sera le cas dans dix jours, le lundi 30 octobre, très probablement pour le huitième sacre de Lionel Messi.
L'attaquant des Bleus allait aborder la Coupe du Monde, pour laquelle il avait été sélectionné par Didier Deschamps, avant de déclarer forfait sur blessure à trois jours seulement du premier match contre l'Australie - puis de prendre sa retraite internationale, presque dans la foulée. Auparavant, il avait été le leader absolu d'un Real Madrid à nouveau champion d'Europe, pour la quatorzième fois, en inscrivant notamment deux triplés face au PSG en huitièmes de finale retour (3-1) puis à Chelsea en quarts de finale aller (1-3). Il avait terminé la compétition meilleur buteur avec quinze réalisations.