PSG : déjà du fichage ethnique avant Westerloppe ?

6Medias, publié le samedi 10 novembre 2018 à 16h00

Quelques jours après la révélation de l'affaire de fichage ethnique au Paris Saint-Germain, Le Parisien indique que la pratique existait bien avant la prise de fonction du directeur de la cellule de formation, Marc Westerloppe. D'autres sources internes laissent à penser que le club était au courant.

L'affaire du fichage ethnique au sein du PSG n'en est peut-être qu'à ses balbutiements.

Près de trois jours après le début de l'affaire, qui révélerait un fichage de jeunes joueurs pour intégrer le centre de formation du club, Le Parisien révèle que cette pratique existait bien depuis des années. C'est en tout cas ce qu'indique un salarié du club, dont l'identité n'a pas été dévoilée. Pour lui, "les informations ethniques étaient consignées dans la quatrième colonne des carnets de recrutement", ce qui confirmerait que les mentions existaient bel et bien avant l'arrivée de Marc Westerloppe, directeur de la cellule, arrivé au PSG en 2013, précise Le Parisien.



Une information confirmée à demi-mot par un ex-salarié qui raconte un épisode ayant eu lieu en 2004 lors d'un match de Youth League entre le PSG et le Real Madrid au Stade Charléty. Selon lui, sur la pelouse se trouvaient onze joueurs madrilènes "blancs" et onze Parisiens "blacks". "L'image avait choqué nos dirigeants", dit-il. "Donc on peut se demander d'où tout cela vient. Je ne peux pas penser que cela ait été mis en place sans la connaissance de nos dirigeants", s'interroge-t-il.

La direction au courant ?

Pour l'heure, le Paris Saint-Germain a ouvert une enquête interne, et a décidé d'attendre les conclusions la semaine prochaine pour prendre position. Même si selon d'autres sources, le doute subsiste. "Cela relèverait de la maladresse ou d'une ignorance de la législation", estime un membre proche de l'entourage du PSG cité par Le Parisien.

Marc Westerloppe, depuis parti à Rennes, a d'ores et déjà déclaré vouloir "initier toutes les actions judiciaires" afin de prouver sa bonne foi. Cependant, une autre anecdote révélée par le quotidien le met en cause. Un recruteur malien avait rencontré l'homme en 2013, lui proposant des joueurs, ce à quoi il lui aurait fait savoir qu'il "ne voulait pas de joueurs africains".
Depuis le déclenchement de l'affaire, la FFF, le ministère des Sports par l'intermédiaire de sa ministre Roxana Maracineanu, ont dénoncé ces actes. La Ligue des droits de l'Homme et le Conseil représentatif des associations noires de France ont décidé de déposer une plainte.

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