Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 19 février 2024 à 15h53
Quatre jours son cauchemar romain, qui lui avait valu des insultes racistes, Dayot Upamecano a de nouveau été expulsé après avoir provoqué un penalty décisif lors de la troisième défaite consécutive du Bayern Munich, dimanche à Bochum.
Il n'était pas censé jouer. Ou pas autant. Alors qu'il sortait de deux matchs déjà très compliqués, pour ne pas dire cauchemardesques, Dayot Upamecano a débuté sur le banc dimanche à Bochum, lors du nouveau déplacement perdant du Bayern Munich dans le cadre de la 22e journée de Bundesliga. Sauf que la blessure de Noussair Mazraoui dès la demi-heure de jeu a contraint Thomas Tuchel à revoir ses plans, et à faire entrer son défenseur international français à un poste peu habituel d'arrière droit. Et l'ancien de Leipzig est encore passé au travers, récoltant un premier carton jaune quelques instants après son entrée en jeu puis un deuxième pour un coup de coude, à la 78e minute, synonyme d'expulsion et de penalty, qui a permis aux locaux de prendre un avantage plus conséquent avant de finalement s'imposer (3-2).
Tuchel le trouve parfois "trop agressif"
Un scénario similaire à celui de Rome où, quatre jours plus tôt, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, Upamecano avait déjà commis l'irréparable sur la pelouse du stade Olympique avec une semelle sur un Laziale dans la surface, qui avait déjà valu un carton rouge au Français, et un penalty vainqueur pour les adversaires, converti par Ciro Immobile (1-0). Et il avait ensuite été la cible d'insultes racistes sur les réseaux sociaux. Sa semaine en enfer avait en réalité démarré le week-end précédent, à l'occasion d'un choc du championnat allemand largement perdu face au Bayern Leverkusen (0-3), avec un défenseur tricolore de retour de blessure et totalement surclassé face aux hommes de Xabi Alonso, comme nombre de ses coéquipiers. Avant le déplacement à Bochum, Tuchel, plus contesté que jamais mais maintenu, pour le moment, avait soutenu son joueur (vidéo), estimant qu'il fallait "continuer à lui faire confiance sans réserve. La semaine a été amère pour lui, bien sûr. Nous voulions vraiment le remettre en forme", confiait le technicien bavarois. Un soutien qu'il lui a de nouveau apporté après cette troisième défaite d'affilée, même s'il a regretté que le vice-champion du monde soit parfois "trop agressif".