Une athlète paralympique humiliée dans un aéroport

6Medias, publié le mercredi 28 mars 2018 à 20h15

L'athlète paralympique britannique, Sophia Warner, a vécu une expérience des plus humiliantes ce mardi à l'aéroport de Milan. Alors qu'elle s'apprêtait à embarquer pour rejoindre Londres, on lui a demandé de prouver son handicap, rapporte Sports.fr.

Elle a fini en pleurs, ahurie par la situation qu'elle venait de vivre.

L'athlète paralympique Sophia Warner a vécu une situation traumatisante ce mardi à l'aéroport de Milan, explique Sports.fr. La Britannique qui s'était illustrée aux Jeux paralympiques de Londres 2012 en terminant quatrième du 200m T-35, a reçu un traitement des plus humiliants par le personnel de la compagnie Easy Jet. La sprinteuse anglaise de 43 ans était sur le point d'embarquer pour Londres alors qu'on lui a intimé de justifier son handicap. Elle a d'ailleurs fait part de la situation sur Twitter, un lieu où elle n'aime pas dénoncer ce genre de choses d'ordinaire, explique-t-elle.
"Je ne me suis jamais plaint sur Twitter avant. Mais le fait de devoir prouver mon handicap était épouvantable, écrit-elle sur Twitter. Elle raconte son face à face. "On m'a dit : 'Vous avez l'air parfaitement normale. Pourquoi avez-vous besoin d'aide ?'" Une question qui l'a particulièrement choquée. "J'ai pleuré pendant tout le voyage jusqu'à chez moi."



Pas une première pour Easy Jet
La star anglaise, qui était notamment devenue la première athlète paralympique à prendre part au triathlon de Londres en 1998, a reçu de nombreux messages de soutien sur le réseau social. La compagnie Easy Jet lui a répondu directement, en lui présentant des excuses, mais en se dédouanant implicitement. "Nous sommes vraiment navrés d'entendre cela Sophia. Nous allons vous recontacter". Selon Sports.fr, la compagnie a expliqué que l'agent en question était un employé de l'aéroport. Il aurait essayé en fait "de savoir de quelle aide elle avait besoin". En concluant qu'il était nécessaire de "tirer des conclusions de cet incident".



Un incident qui n'est pas le premier pour la compagnie Easy Jet et qui n'est pas sans rappeler celui de la journaliste anglaise, Sophie Morgan. En mars, la femme paralysée avait à son tour témoigné. Elle s'était alors plainte que le personnel de bord l'avait oubliée à bord pendant 40 minutes. "Pas d'excuses, seulement du personnel grossier", avait-elle tweeté. Un nouvel incident qui ne devrait pas redorer l'image de la compagnie low-cost, déjà condamnée pour discrimination envers des personnes handicapées en 2008.

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