Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 20 mars 2024 à 16h10
Si les futurs participants à Paris 2024 étaient inquiets de l'éventuel manque de protections sexuelles au village, les voilà assurément rassurés.
C'est une sorte de marronnier à chaque édition olympique, dès qu'il s'agit d'évoquer le village et ses à-côtés : 230 000 préservatifs seront disponibles pour les athlètes à l'occasion de Paris 2024. "C'est très important que la convivialité soit essentielle, détaille Laurent Michaud, le directeur du village (pour Sky News). En travaillant avec la commission des athlètes, nous voulions créer des endroits où les athlètes se sentiraient très enthousiastes et à l'aise." Ce n'est toutefois pas un record, juste la deuxième meilleure performance, puisque Rio avait vu très, très large en 2016 avec un total de 450 000 préservatifs (soit environ quatre par jour pour chaque athlète) ! Il y en avait eu 160 000 à Tokyo en 2021, 100 000 à Londres en 2012 ou encore 70 000 à Sydney en 2000.
Costagliola : "Ça impactera les services d'urgence"
"Indépendamment de Paris 2024, on constate plutôt une recrudescence de la prévalence des infections sexuellement transmissibles dans la population", prévient Laurent Dalard (pour l'AFP), en charge de coordonner les premiers secours et les risques sanitaires pour le comité d'organisation. Dépliants, affiches et possibilités de dépistage seront également en place au sein du village olympique, pour les plus de 14 500 athlètes (et membres des différents staffs) attendus sur place tout au long de l'événement.
"Sur le terrain, il faudra se préparer à l'éventualité d'une augmentation des situations d'urgence pour des prescriptions de traitement post-exposition contre le VIH ou de dépistages d'infections sexuellement transmissibles, ça impactera les services d'urgence", informe par ailleurs Dominique Costagliola, directrice de recherche émérite de l'INSERM. Dernière précision, pas forcément si anodine : comme dans chaque village olympique, il n'y aura pas d'alcool servi.