Jeux paralympiques : l'automutilation comme forme de dopage

Jeux paralympiques : l'automutilation comme forme de dopage©Panoramic

6Medias, publié le jeudi 08 septembre 2016 à 20h23

Chez les athlètes paralympiques, le dopage lui aussi est présent et activement surveillé. Alors que le coup d'envoi Jeux a été donné hier soir à Rio, le Comité international paralympique (IPC) va être particulièrement vigilant concernant le "boosting", c'est-à-dire l'automutilation, rapportent plusieurs médias.

Cette pratique dopante consiste à augmenter la pression artérielle en se mutilant un membre invalide.

Vu qu'ils ne ressentent pas la douleur, les athlètes voient leur pression sanguine augmenter, l'afflux de sang dans les muscles s'améliorer et donc leurs performances s'améliorer. Ce dopage ne concerne que les athlètes atteints d'une lésion à la moelle épinière et dont les membres inférieurs ne fonctionnent plus. De l'automutilation qui prend toutes formes : fractures, torsions, entailles, chocs électriques...

Le "boosting" avait été mis en lumière il y a 20 ans lors des Jeux paralympiques d'Atlanta en 1996. Mais ce n'est qu'en 2004 que le Comité international paralympique a décidé d'interdire cette pratique. À Rio, l'instance sera particulièrement vigilante. Tous les sportifs avec une tension artérielle supérieure à 160mmHg seront privés de compétition. "Il est du devoir de l'IPC de veiller à la santé des athlètes, à l'intégrité du sport et à la protection des athlètes propres", a déclaré à ce sujet Peter Van de Vliet, directeur du service médical et scientifique de l'IPC.

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