Gymnastique : Des ex-Bleues dénoncent de la maltraitance, la ministre des Sports ouvre une enquête

Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 15 mai 2023 à 08h55

Dimanche, lors d'un grand format diffusé dans l'émission Stade 2 sur France 3, d'anciennes gymnastes de l'équipe de France ont dénoncé des faits de harcèlement et de maltraitance. Présente sur le plateau, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a immédiatement annoncé qu'une enquête allait être ouverte pour faire la lumière sur les faits révélés.

"On n'était que des objets à performance, on s'en foutaient de notre santé", "C'est quand que tu vas arrêter de grossir ?", "Vous n'êtes que des camionneuses", une claque "en pleine tête venue de nulle part", "grosse vache"... D'anciennes gymnastes de l'équipe de France parlent, la ministre des Sports réagit immédiatement. Après que des athlètes passées par l'équipe de France de gymnastique (Valentine Sabatou, Clara Della Vedova, Camille Bahl, Marine Petit...) ont dénoncé ce dimanche dans le cadre d'un sujet proposé par l'émission Stade 2 sur France 3 des faits de harcèlement mais également de la maltraitance du temps où les témoins en question défendaient les couleurs des Bleues, Amélie Oudéa-Castéra, découvrant là comme beaucoup de monde - "Je ne connaissais pas du tout ces éléments-là" - la souffrance endurée à l'époque par ces jeunes filles, a annoncé sur le plateau après la diffusion de ces révélations sur fond de violences physiques et psychiques qu'une enquête avait été ouverte.

Oudéa-Castera : "Ce n'est pas possible de laisser exercer des entraîneurs qui mélangent tout"

"Le signalement est fait, on va ouvrir une enquête dès demain matin (lundi) et je vais convoquer le président de la Fédération française de gym et son DTN pour comprendre ce qu'il se passe (...) accentuer les plans d'action et voir avec ces six jeunes femmes comment les aider (...) Il faut passer ce stade et pouvoir comprendre mieux, agir et faire évoluer la culture de la performance dans un ensemble de la discipline (...) On est dans l'action, c'est ça qui est important, car ce n'est pas possible de laisser exercer des entraîneurs qui mélangent tout : l'exigence avec la violence, la discipline avec la maltraitance, c'est juste pas admissible", a déclaré la ministre, sous le choc.

Oudéa-Castera : "Sur ce type de violences, c'est tolérance zéro"

"On ne peut qu'être dévasté par ce que l'on voit là. Je veux d'abord souligner le courage-là, elles le font en plus dans un moment où elles essaient de se reconstruite et pour aider à ce que cela ne se reproduise pas pour d'autres. Voir cette souffrance, ça bouleverse. En plus, voir cette dimension d'insultes à leurs corps alors que l'on sait à quel point le corps pour une jeune fille qui grandit et se développe, c'est un truc complètement central." "Il faut éviter de faire des généralités, car il y a aussi beaucoup d'entraîneurs et d'éducateurs qui font très bien leur boulot dans la gym", a toutefois ajouter l'ancienne joueuse de tennis, insistant bien sur le fait que "c'est tolérance zéro sur ce type de violences." Un "message capital" aux yeux de l'intéressée. "Surtout à l'approche des Jeux Olympiques."

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