Bilan 2022 : Le Flop 5 français de la rédaction

Rédaction Media365, publié le dimanche 01 janvier 2023 à 12h00

L'année 2022 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce premier jour de l'année, la rédaction vous livre son Flop 5 français de 2022 (hors football).


N°1 : Alexis Pinturault n'a pas digéré le cristal

Il avait été vainqueur du gros globe de cristal à l'issue de la saison 2021-2022, ce qui lui avait alors permis de rejoindre Jean-Claude Killy mais également Luc Alphand au panthéon du ski français. La saison passée, Alexis Pinturault n'a pas su confirmer. Pire, le Français a traversé le dernier exercice tel un fantôme. A l'arrivée, il termine dixième du classement général de la Coupe du monde masculine de ski alpin. Sans même parvenir à se « rattraper » sur un petit globe. Pourtant, de 2012 à 2021, le Tricolore avait toujours terminé parmi les trois premiers du classement général du slalom géant. Cette fois, il a dû se contenter de la cinquième place finale. Une Coupe du monde compliquée à plus d'un titre, dans la mesure où Pinturault n'a également remporté aucune course. Et que dire des Jeux Olympiques. Le Français avait à chaque fois été médaillé, que ce soit à Sotchi en 2014, avec le bronze en slalom géant, puis à Pyeongchang en 2018, avec à nouveau le bronze en slalom géant mais également l'argent sur le combiné. Cette fois, le Savoyard est reparti de Pékin avec une cinquième place sur le slalom géant comme meilleur résultat. Et également une onzième position en super-G ainsi que la seizième place du slalom. Sans oublier son abandon lors du combiné. Dans une saison sans championnats du monde.


N°2 : Les athlètes français ne vont pas mieux

Un an après le fiasco des Jeux, attendu mais confirmé, où la seule médaille (d'argent) était venue de Kevin Mayer, ce fut bis repetita aux Mondiaux de 2022 à Eugene. Le recordman du monde du décathlon a encore relevé une barre en or, mais derrière, le néant : c'est encore pire qu'en 2019 à Doha, où il y avait eu deux médailles, et c'est tout simplement le moins bon bilan des Bleus depuis 1993. Le constat n'est pas le même pour Wilfried Happio, qui a manqué le podium d'un rien sur 400m haies, que pour les cadres Quentin Bigot (marteau) ou Renaud Lavillenie (perche) qui n'arrivent plus à aller accrocher de médaille. Jimmy Vicaut n'existe plus sur 100m, Christophe Lemaitre encore moins. Mais même pour l'espoir Happio, en garde à vue la semaine dernière, les problèmes extrasportifs poussent à la déprime. Les championnats d'Europe ont haussé le niveau, mais encore heureux... Et sur les neuf médailles, pas une seule en or en l'absence du roi Kevin Mayer, longtemps incertain et qui a vite abandonné. C'est la première fois depuis 1982 que l'équipe de France n'accroche aucun titre continental. Comme un symbole, Pascal Martinot-Lagarde - le seul autre cadre qui continue de s'accrocher -, a manqué la première place pour un millième sur 110m haies, où même Sasha Zhoya n'a pas réussi à confirmer face aux attentes bien trop importantes. Happio ou Rénelle Lamote (800 m) ont aussi pris l'argent. Mais à part eux (et Kevin Mayer, encore et toujours), il devient presque exagéré de parler de déception tant on n'attend déjà plus personne, de toute façon. A un an et demi de Paris 2024, c'est tout sauf encourageant.


N°3 : Fabio Quartararo s'est écroulé

Après une année 2021 parfaite qui l'a amené au titre de champion du monde MotoGP, une première pour un Français, Fabio Quartararo n'a pas connu la même réussite cette saison. Pourtant, à l'issue de sa victoire lors du Grand Prix d'Allemagne, sa troisième en 2022 après le Portugal et la Catalogne, tout semblait aller bien pour « El Diablo ». Avec 34 points d'avance sur son premier poursuivant Aleix Espargaro, au guidon d'une Aprilia qui a très nettement progressé, et un Francesco Bagnaia, chef de file de Ducati, repoussé à 91 unités, Fabio Quartararo pensait qu'il pouvait voir venir. Mais, après un Grand Prix des Pays-Bas manqué avec deux chutes en course, le vent a tourné. Parvenant enfin à tirer le maximum de sa Ducati après un début de saison compliqué, « Pecco » a haussé le ton et le Français n'a pas pu suivre la cadence. Au guidon d'une Yamaha manquant de trop de choses pour rivaliser avec la Ducati, Fabio Quartararo n'a fait que subir et a alors eu comme seule ambition de retarder autant que possible l'échéance. Si la chute de Francesco Bagnaia au Japon lui a donné de l'air, le zéro pointé en Australie a été le coup fatal. Le pilote français a tout donné autant en Malaisie qu'à Valence, mais le sort en était jeté. Fabio Quartararo a cédé sa couronne à celui qui était son dauphin l'an passé. Ayant prolongé son contrat avec Yamaha pour deux saisons supplémentaires, « El Diablo » espère que les promesses du constructeur japonais seront tenues... mais les premiers éléments laissent planer un doute quant aux progrès que la firme aux diapasons pourra faire pour 2023.


N°4, Julian Alaphilippe a joué de malchance...

S'il y en a bien un qui est ravi de voir 2023, c'est bien Julian Alaphilippe. Le Tricolore apparaît dans la catégorie « flop français » au regard de sa saison malheureuse, malchanceuse et décevante après un cru 2021 marqué par un titre conservé aux Championnats du monde, une Flèche Wallonne et une journée en jaune lors du Tour de France. Non, en 2022, rien n'a souri au coureur de la Quick-Step Alpha Vinyl. Pourtant, à l'orée de la saison, le puncheur avait décidé d'optimiser son calendrier pour aller chercher uniquement la victoire mais rien ne s'est passé comme prévu. Et résultat, il n'a levé les bras qu'à deux reprises, lors de la 2eme étape du Tour du Pays basque et lors de la 1ere étape du Tour de Wallonie. Cette année, Julian Alaphilippe a été frappé par la malchance (mais aussi le covid, la gastro...) qui ne l'a jamais quittée. Le vent est d'abord responsable de sa chute (lors des Strade Bianche) avant que ce ne soit la voiture de sa propre équipe lors de la Flèche Brabançonne. Forfait pour Milan - San Remo en raison d'une bronchite, le Tricolore est ensuite victime d'un grave accident à Liège-Bastogne-Liège (sa plus importante course de la saison) qui lui cause un pneumothorax, des fractures à une omoplate et deux côtes cassées. De retour pour les Championnats de France, il n'est pas dans une condition optimale (51eme) et n'est pas non plus retenu pour le Tour de France. Aligné sur la Vuelta pour aider Remco Evenepoel, Julian Alaphilippe chute une nouvelle fois et quitte le Tour d'Espagne avec une épaule luxée. Délesté de son maillot arc-en-ciel, le Français a les yeux rivés sur 2023 pour une saison qui ne pourra être que meilleure, on l'espère.


N°5 : Benoit Paire et Corentin Moutet, les enfants terribles n'ont pas changé...

Le tennis français a fait parler de lui cette année. Mais pas forcément toujours d'une bonne manière, pour notamment deux de ses représentants. Comme par exemple Benoît Paire. Le natif d'Avignon a débuté l'année 2022 à la 46eme place du classement ATP. Il est désormais 179eme. Ce qui l'oblige dorénavant à se produire sur le circuit Challenger. En attendant peut-être de pouvoir revenir vers les sommets, pour celui qui a déjà connu la 18eme place mondiale. Aujourd'hui âgé de 33 ans, l'actuel 19eme dans la hiérarchie française fait davantage parler de lui par son comportement extra-sportif à coups de déclarations fleuries sur les courts ou de matchs expédiés volontairement. Une année qui ressemble d'ailleurs grandement à 2021 le concernant. Autre comportement qui a pu faire jaser, celui de Corentin Moutet. Ce dernier a eu, plusieurs fois, des gestes de colère su01r les courts. En septembre dernier, le Tricolore avait même bien failli en venir aux mains avec son adversaire Adrian Andreev, après leur rencontre, du côté d'Orléans. Conséquence, le Français a tout bonnement été évincé de la Fédération française de tennis, pas plus tard que le 1er novembre dernier. Ce qui a entraîné la perte d'aides financières ainsi que son coach fédéral.

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