Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mercredi 05 juillet 2023 à 23h26
Pour la première étape de montage du Tour 2023 ce mercredi, les Français présents dans l'échappée n'ont jamais cru à la victoire mais David Gaudu et Romain Bardet ont su rester dans le coup pour le classement général.
Après le Pays basque et deux étapes réservées aux sprinteurs, le peloton a pris de l'altitude ce mercredi sur les pentes des Pyrénées lors de la 5eme étape entre Pau et Laruns et cela n'a pas forcément bien réussi aux coureurs français présent sur cette édition 2023 de la Grande Boucle. À l'image de la révélation de ce début de Tour, Victor Lafay (Cofidis), relégué à plus de 27 minutes du maillot jaune Jai Hindley alors que son manager Cédric Vasseur l'imaginait mercredi matin jouer potentiellement le général.
« Dans quel merdier me suis-je mis ? »
Présents dans l'échappée du jour, Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) et Valentin Madouas (Groupama-FDJ) n'ont jamais eu l'occasion de jouer la victoire ce mercredi, mais il en fallait plus pour décourager le double champion du monde une fois la ligne d'arrivée franchie à la 21eme place en compagnie d'un certain Thibaut Pinot. « À un moment, je n'ai pas pensé que c'était une grosse journée mais plutôt : dans quel merdier me suis-je mis ? En fait, je suis plutôt content de mon étape. (...) Je n'avais même plus assez d'énergie pour tenir les roues des mecs qui étaient avec moi sur la fin. Gagner, cela aurait été compliqué. Mais je n'ai aucun regret. »
David Gaudu, le leader de la Groupama-FDJ désormais 10e du général, n'a pas non plus l'impression d'avoir raté son étape, malgré les apparences et le temps concédé à certains concurrents pour une place sur le podium, dont le nouveau maillot jaune Jai Hindley. Le Breton retient plutôt qu'il a « basculé troisième dans le groupe des favoris derrière Vingegaard et Pogacar ». Il l'assure, avec confiance, « le Tour reste encore très, très long. »
Romain Bardet (Team DSM-Firmenich) a terminé peu après Gaudu et est resté philosophe, alors qu'il pointe à la 12eme place du général. « Le vélo c'est toujours aussi dur. Chacun est à sa place ce soir. Sur une ascension aussi dure, personne ne s'est vraiment caché. » Sous les yeux d'Emmanuel Macron, ce jeudi, les Français auront peut-être envie de briller un peu plus à l'occasion de la deuxième étape pyrénéenne entre Tarbes et Cauterets-Cambasque.