Tour de France : Quand le peloton saluait le général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises

Tour de France : Quand le peloton saluait le général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises ©Icon Sport, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 06 juillet 2024 à 14h51

En 1960, le peloton du Tour de France s'était arrêté, et l'étape avait été interrompue, pour saluer le général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, où la Grande Boucle arrive samedi.

A priori, les coureurs du Tour de France ne devraient pas croiser le chef de l'Etat samedi à Colombey-les-Deux-Églises, où arrive la 8e étape de cette édition 2024. C'est ce qui était arrivé à ceux de la Grande Boucle 1960, qui s'étaient arrêtés dans le village de Haute-Marne pour saluer le général de Gaulle ! Ce dernier y avait sa résidence secondaire, et s'y trouvait en week-end. Et alors qu'il était sorti de chez lui pour regarder passer le Tour, Jacques Goddet, le directeur de la course, avait interrompu cette 20e et avant-dernière étape entre Besançon et Troyes. Certains coureurs, dont le maillot jaune et futur vainqueur Gastone Nencini, avaient alors pu serrer la main du président de la République, un peu gêné qu'on ait arrêté la course pour lui.

"Un embouteillage monstre"

"Lorsqu'au sommet de la petite côte de Colombey on fut certain qu'il s'agissait bien du président de la République, chef de l'Etat, il y eut, en un clin d'œil, un embouteillage monstre de voitures, de motos, au milieu d'une galopade de photographes, de cinéastes, de journalistes et de radioreporters qui s'ouvraient un passage dans la foule comme des demis de mêlée. La nouvelle voltigeait à toute allure à l'intérieur de la colonne", pouvait-on lire dans les colonnes du Figaro du 18 juillet 1960. Et les coureurs n'étaient pas les moins ravis d'avoir pu croiser le général de Gaulle. "Je n'étais pas loin, raconte à France Info le Français Stéphane Lach, aujourd'hui âgé de 91 ans, et qui avait décroché la 23e place finale de ce Tour de France 1960. C'est un bonhomme qui dépasse tout le monde d'une tête. Et ça nous a fait plaisir, tout le monde était un peu estomaqué." Il est vrai que la scène est particulièrement mythique. Même si, aujourd'hui, voir un président de la République sur la Grande Boucle n'a plus rien d'exceptionnel.

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