Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 18 juillet 2024 à 14h54
L'Américain Lance Armstrong, septuple vainqueur déchu du Tour, estime que Tadej Pogacar, l'impressionnant maillot jaune slovène, en a fait trop avec ses attaques.
"J'avais des fourmis dans les jambes. Pourquoi j'ai attaqué ? Je me le demande parfois." Tadej Pogacar a répondu avec un peu d'ironie lorsqu'on a lui demandé pourquoi il avait encore attaqué son dauphin Jonas Vingegaard mercredi, à 200 mètres de l'arrivée de la 17e étape du Tour de France dans la station de SuperDévoluy, où Richard Carapaz s'est imposé. Le Slovène de l'UAE Team Emirates, bien parti pour s'adjuger un troisième sacre sur la Grande Boucle après l'avoir déjà emporté en 2020 et 2021, puis vu son rival danois rafler les deux éditions suivantes, a gagné deux secondes avec cette ultime attaque, portant son avance à 3'11".
"S'il y avait déjà des doutes, cela n'aide pas"
Très impressionnant depuis le début du Tour, et peut-être parfois trop selon certains, « Pogi » a été défendu par des anciens vainqueurs, comme Bernard Hinault ou encore Alberto Contador. Mais il ne trouve pas grâce auprès de Lance Armstrong, un septuple lauréat de la Grande Boucle déchu sur dopage pour qui il "était absolument inutile d'attaquer de la sorte. L'attention ne va faire que grandir. S'il y avait déjà des doutes, cela n'aide pas. En agissant ainsi, tu ne te fais pas beaucoup d'amis. Pas dans le peloton et pas dans les médias non plus", a commenté l'Américain sur son podcast.
"Un événement politique"
Pour Armstrong, Pogacar devrait faire moins de vagues et se tenir un peu plus "tranquille. Il faut parfois penser à la perception des autres et à son image. En tant que coureur, vous devez vous rappeler qu'il ne s'agit pas exclusivement d'une compétition sportive. C'est aussi un événement politique", a poursuivi le Texan, qui sait de quoi il parle... Il estime enfin que "tout ce que Pogacar a à faire maintenant, c'est de rester sur le vélo. Il va gagner le Tour de France, c'est fini." Réponse dimanche, à Nice.