Mathieu WARNIER, Media365, publié le mardi 13 octobre 2020 à 15h15
Par l'intermédiaire du directeur du Giro Mauro Vegni, les organisateurs de l'épreuve ont assuré que leur ambition était de permettre à la course d'aller à son terme malgré la menace du coronavirus.
Après sa première journée de repos, c'est dans une toute autre ambiance que le Giro a repris la route. En effet, à l'occasion d'une vague de tests organisées lors des deux derniers jours, plusieurs cas de coronavirus ont été détectés et, en conséquence, les équipes Mitchelton-Scott et Jumbo-Visma ont fait le choix de quitter l'épreuve avant le départ de la 10eme étape ce mardi. Interrogé par la RAI, le directeur du Giro a confirmé sa volonté de voir l'épreuve arriver à son terme dans un peu moins de deux semaines à Milan. « Nous voulons absolument que le Giro arrive à Milan. Je dirai que nous voulons que cela arrive quoi qu'il en coûte, mis à part tout problème majeur ou médical, a ainsi déclaré Mauro Vegni. Nous étions conscients qu'organiser le Giro en octobre serait problématique. Malgré tous les doutes et les défis, nous faisons tout ce qui est notre pouvoir pour arriver à Milan. »
Des tests supplémentaires pour les équipes concernées
Le patron du Giro a également tenu à confirmer que son organisation fait le maximum pour limiter les risques de propagation du coronavirus au sein du peloton, n'hésitant pas à agir de manière préventive, comme l'a déjà démontré le retrait de Simon Yates le week-end dernier. « Depuis le départ de Palerme, nous avons réalisé 1500 tests, ce qui va au-delà du protocole prévu. Quand nous avons des doutes, nous demandons aux équipes d'effectuer des tests rapides, rappelle Mauro Vegni. Ces résultats démontrent quelle est la situation à l'heure actuelle. Mais cela ne garantit pas que le virus n'explosera pas. » Reste que, au-delà des équipes Mitchelton-Scott et Jumbo-Visma, d'autres équipes sont concernées et devront subir de nouveaux tests dans les jours à venir. « Les équipes qui ont eu des soucis, Sunweb, Jumbo-Visma, Ineos Grenadiers et AG2R-La Mondiale, ont été à nouveau testées aujourd'hui (mardi) et le seront de nouveau ce jeudi pour nous assurer qu'une personne à l'intérieur de ces équipes ne les contamine pas, ajoute le directeur de la course. Nous ne pouvons pas faire beaucoup plus. »
Le retrait de Mitchelton-Scott, « la meilleure décision »
Après avoir perdu son leader Simon Yates, l'équipe Mitchelton-Scott a dû déplorer quatre cas de coronavirus dans son encadrement. Avant que l'équipe Jumbo-Visma ne prenne la décision de limiter les risques et de quitter dès à présent le peloton, la formation australienne a joué la carte de la prévention en cessant sa participation. Une décision prise en commun avec les organisateurs et saluée par Mauro Vegni. « Nous sommes vraiment désolés de perdre une équipe comme Mitchelton-Scott mais nous avons échangé avec eux et, tous ensemble, nous pensons que la meilleure décision a été prise tant sur le plan éthique que médical, assure le directeur de la course. Avant autant de monde au sein d'une équipe et dans l'inconnu quant au nombre de cas supplémentaires que nous pourrions découvrir à l'avenir, nous avons décidé d'un commun accord que ce serait mieux s'ils quittaient la course. » Néanmoins, avec encore de longues journées de compétition encore à disputer, le coronavirus sera une véritable épée de Damoclès jusqu'à Milan, avec les tests de la deuxième journée de repos qui seront décisifs.