Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 27 août 2024 à 19h51
Wout Van Aert était bien trop au-dessus de Quentin Pacher pour conclure la dixième étape de la Vuelta, mais ce dernier est tout à fait ravi.
Il y a des deuxièmes places plus faciles à accepter que d'autres. Celle de Quentin Pacher (Groupama - FDJ), mardi pour la dixième étape de la Vuelta, fait partie de celles qui ne laissent pas vraiment de regret, puisqu'il a été battu au sprint par Wout Van Aert (Visma - Lease a bike) et a donc eu le temps de se faire à l'idée, au vu du pedigree de son ultime compagnon d'échappée : "Je me suis bien accroché, il était sacrément costaud et il n'y a pas photo avec lui. Pour 98% du peloton, c'est la défaite ! Je n'avais plus trop de gaz, je ne m'attendais pas à être aussi acteur et j'ai été battu par plus fort, donc je ne peux que le féliciter."
"Je me suis dit qu'il fallait peut-être tenter un truc, mais il n'y a eu aucun suspense"
Le coureur girondin, équipier de Julian Alaphilippe en équipe de France pour son premier titre mondial en 2020, obtient assurément le meilleur résultat de sa carrière avec cette deuxième place d'étape sur un grand Tour. Il a tenté un coup de bluff à quelques kilomètres de l'arrivée, mais Van Aert n'a même pas sourcillé : "Je me suis dit qu'il fallait peut-être tenter un truc pour ne pas me faire ouvrir au sprint, mais il n'y a eu aucun suspense, dommage (sourire)."
Voyant au fil des ascensions que le maillot vert belge était le plus en cannes, le plus difficile pour Pacher était de ne pas perdre sa roue au sprint intermédiaire, puisque c'est là que "WVA" a produit son effort pour partir une dernière fois : "J'ai fait un gros effort pour rentrer, sinon on ne le revoyait plus jamais... J'ai digéré et je me suis accroché, mais c'est un coureur tout-terrain donc il est très dur à battre." L'équipier de David Gaudu l'a également reconnu sur Eurosport, il a "juste suivi sa roue en espérant je ne sais quoi, j'ai tout donné sans réfléchir". Et c'était plutôt bien vu.