Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 29 août 2023 à 10h39
Les polémiques s'enchaînent depuis le départ de la Vuelta samedi dernier à Barcelone, à cause de la mauvaise gestion par l'organisation des conditions météo catastrophiques.
A chaque jour sa polémique sur le Tour d'Espagne 2023. Après trois jours de courses, les organisateurs sont dans le viseur du peloton après une série de décisions surprenantes. Il y a d'abord eu des critiques sur le contre-la-montre par équipes inaugural, qui s'est achevé dans l'obscurité (et sous la pluie) pour certains à cause d'une heure de départ jugée trop tardive. Ce qui n'a pas manqué d'occasionner plusieurs chutes.
« Vraiment une honte »
En raison des conditions météorologiques, les organisateurs de la Vuelta ont décidé de geler les écarts du classement général sur la deuxième étape entre Mataro et Barcelone, sans pour autant annuler le sprint bonification placé à 3,6 kilomètres de l'arrivée, ce qui n'a pas manqué d'énerver certains coureurs, à commencer par Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step). « Les conditions dans lesquelles on a couru hier (la première étape, ndlr) n'étaient pas inacceptables. C'était vraiment une honte. C'était très dangereux, a d'abord lancé l'ancien champion du monde belge, avant d'évoquer la 2e étape. Ça n'a pas de sens de geler les temps à 9 kilomètres de l'arrivée. Il aurait fallu arrêter les temps à l'entrée du circuit, c'était notre demande. Je pense qu'on aurait mérité plus de respect de la part de l'organisation, il faut nous écouter parfois ».
« Ça ne ressemble à rien »
Un avis partagé notamment par Jonas Vingegaard, le vainqueur du dernier Tour de France, ou encore par le manager de la Cofidis, Cédric Vasseur, très remonté: « On fait des réunions, on annonce des choses mais au final on se rend compte qu'au mois d'août en 2023 sur la Vuelta, on a un scénario complètement ubuesque avec une arrivée tronquée, avec des temps pris à 9 kilomètres, ça ne ressemble à rien, ni pour les spectateurs, ni pour les sponsors. Il faut prendre ses responsabilités. »
La troisième étape de cette édition de la Vuelta n'a pas non plus échappé à la polémique. Remco Evenepoel, encore lui, s'est imposé au sommet au sommet d'Arinsal, en Andorre, mais le tenant du titre est entré en collision avec l'assistante d'une équipe quelques mètres après la ligne d'arrivée. Après cette belle blessure à la tête, heureusement sans gravité malgré les images impressionnantes, Evenepoel a allumé de nouveau les organisateurs, et on peut le comprendre. « Ils étaient à seulement 50 mètres de la ligne... C'est déjà le troisième jour consécutif qu'il se passe quelque chose dans cette Vuelta. Ça me casse les c... maintenant ! » Reste maintenant à savoir ce qu'il va se passer lors de la 4e étape entre Andorre-la-Vieille et Tarragone, ce mardi 29 août.