Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 11 avril 2024 à 09h22
Au lendemain de son succès sur la Flèche Brabançonne, qui lui avait échappé de très peu ces deux dernières années, Benoît Cosnefroy (28 ans), déjà vainqueur cette saison du Tour des Alpes-Maritimes et de Paris-Camembert, rêve maintenant d'inscrire son nom au palmarès de l'Amstel Gold Race, qui se déroulera dimanche et dont il avait terminé à la deuxième place en 2022, battu d'un boyau par Michal Kwiatkowski.
Benoît Cosnefroy ne se fixe plus aucune limite. Alors vingt-quatre heures après avoir ajouté en s'imposant sur la Flèche Brabançonne un troisième succès à son compteur cette saison déjà, le Normand d'une équipe Décathlon-AG2R La Mondiale, qui a elle aussi le vent en poupe (déjà neuf succès en 2024, soit autant que sur toute l'année dernière, pour la formation chère à Vincent Lavenu), à l'image de son jeune représentant de 28 ans, rêve maintenant de lever les bras dimanche sur la ligne d'arrivée de l'Amstel Gold Race et de signé ainsi sa deuxième victoire de la semaine. Un pari assez fou sur le papier mais largement dans les cordes néanmoins d'un Cosnefroy qui n'en finit plus de séduire, et de gagner. Avant de remporter mercredi au sprint en s'offrant le luxe d'aligner, de surcroît avec beaucoup d'assurance, un petit groupe qui comptait des clients comme Dylan Teuns ou Tim Wellens pour ne citer qu'eux cette Flèche Brabançonne qui lui avait échappé d'un rien lors des deux dernières éditions (NDLR : Il avait terminé 2eme en 2022 et 3eme en 2023), le natif de Cherbourg comptait en effet déjà deux succès cette saison, lors du Tour des Alpes-Maritimes (avec une victoire d'étape à la clé) et sur Paris-Camembert. Une forme pas loin d'être olympique qui fait que Cosnefroy est déjà en passe d'égaler son record de victoires sur une saison (cinq en 2019) alors que l'exercice n'a pas débuté depuis bien longtemps.
Cosnefroy : "Dans ma tête, je me dis que c'est possible"
Autre avantage qui pourrait jouer dimanche aux Pays-Bas en faveur de celui qui avait brillé également lors des Strade Bianche (6eme) : il connaît parfaitement la course pour avoir terminé à la 2eme place en 2022. Ce jour-là, il s'en était d'ailleurs fallu d'un boyau que Cosnefroy ne devance Michal Kwiatkowski alors qu'un certain Mathieu van der Poel, 4eme, faisait également partie des participants. Le champion du monde, actuellement sur un nuage, sera d'ailleurs encore au départ, avec l'étiquette d'immense favori dans le dos. Cela n'empêche pas notre représentant d'espérer prendre sa revanche d'il y a deux ans. "L'Amstel est un peu moins facile à maîtriser (que Paris-Roubaix), il est peut-être plus difficile de faire de gros écarts aussi. Je ne sais pas trop, dans ma tête, je me dis que c'est possible", avoue Cosnefroy dans L'Equipe. Et s'il ne l'emporte pas dimanche, le Normand aux nouvelles ambitions les reportera sur les deux rendez-vous de la semaine prochaine : la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Rien que ça.