Ferrari : Vettel a pensé à la retraite

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Clément Pédron, Media365, publié le lundi 21 décembre 2020 à 13h29

Dans un entretien accordé au journal suisse Blink, Sebastian Vettel est revenu sur sa dernière saison chez Ferrari avant de rejoindre l'écurie Aston Martin en 2021. L'Allemand a confié avoir pensé à la retraite après la fin de son aventure avec la formation italienne.

Cette fois, le calvaire est bien terminé pour Sebastian Vettel au volant de Ferrari. À Abou Dabi, l'Allemand a tiré sa « révérence » avec la marque au cheval cabré sur une anonyme 14eme place. De quoi certainement donner des regrets à tout le monde. Le quadruple champion du monde quitte Mattia Binotto et ses équipes avec 14 victoires en 6 ans, ce qui fait de lui le troisième pilote le plus titré derrière Michael Schumacher et Niki Lauda. La dernière saison de Sebastian Vettel a pourtant davantage ressemblé à un long chemin de croix plutôt qu'à une belle tournée d'adieux, entourée de victoires dans une saison bouleversé par le Covid-19. Dans un entretien accordé à Blink, un journal suisse, l'Allemand a évoqué cette dernière saison avant de rejoindre le baquet d'Aston Martin, la nouvelle écurie qui remplace Racing Point en 2021. « Quand on est dans une équipe depuis 6 ans, il est normal que des choses positives et négatives émergent, reconnaît l'ancien pilote Red Bull. Nous avons affronté la crise ensemble. »

Le 12 mai dernier, Vettel est mis au courant de la nouvelle. Son contrat ne sera pas renouvelé et il devra quitter l'écurie de Maranello à la fin de la saison. « On ne peut pas dire que j'ai été limogé, ils ne m'ont tout simplement pas confirmé, nuance l'Allemand. J'aurais pu décider la même chose. De toute évidence, c'était un indice de cette mauvaise saison. Mais le plus triste, c'est la performance, vraiment mauvaise cette année. Nous n'avions pas de voiture compétitive. Et la sixième place au classement des constructeurs ne restera certainement pas dans les mémoires ». Tout au long de l'exercice 2020, les monoplaces Ferrari ont montré de graves carences dans la performance, la fiabilité et le moteur notamment. Des défaillances à la totale opposée des observations de pré-saison. À la lecture des performances entre Sebastian Vettel et son coéquipier, le Monégasque Charles Leclerc, de nombreux suiveurs de la F1 se sont interrogés sur l'écart entre les deux monoplaces. « Je prends pour acquis que nous avions le même matériel disponible, coupe le futur pilote Aston Martin. J'ai confiance. Je pense que pour chaque pilote, l'environnement est important pour être performant. Quelqu'un est plus sensible que d'autres aux facteurs externes, mais surtout dans un moment de difficulté, il est utile de savoir qu'il y a une famille proche derrière lui ».



Remplacé par l'Espagnol Carlos Sainz dans la monoplace rouge l'an prochain, Sebastian Vettel a trouvé en Aston Martin l'écurie idéale pour se relancer. Performante (motorisée par Mercedes), dotée de nombreuses innovations, l'Allemand devrait retrouver la fiabilité de la future ex-Racing Point dès le mois de mars prochain. Mais avant de relever le challenge anglais, il s'est beaucoup posé de questions sur sa compétitivité, sa carrière et avoue avoir pensé à la retraite. « N'ayant plus d'avenir avec Ferrari, je me suis demandé ce que j'allais faire en 2021, reconnaît le natif d'Heppenheim. Vu que les grandes équipes étaient déjà installées, j'ai dû réfléchir longtemps. Dans un tel moment, la retraite n'est pas exclue et j'y ai pensé. » Fort heureusement pour lui, la perspective de l'entrée en lice de la nouvelle écurie, les avancées de la monoplace et l'identité de son coéquipier (Lance Stroll) ont fini par le convaincre. « La Formule 1 est au centre de ma vie depuis plus de 10 ans, relance le pilote. Il y a toujours cette flamme en moi et le contact avec Aston Martin a commencé. Au cours des derniers mois, j'aurais déjà aimé passer à la nouvelle écurie, mais je n'aime pas les raccourcis. Mon aventure avec Ferrari devait se terminer à Abu Dhabi, même si nous avions imaginé une fin différente. »

Dans un moment forcément délicat, l'Allemand a pu compter sur le soutien du patron du plateau, Lewis Hamilton. « Il m'a appelé pour me motiver à avancer, nous avons beaucoup échangé durant cette période » reconnaît Vettel. Une autre personne a, sans le vouloir, fait pencher la balance en faveur d'un maintien du pilote allemand en F1 : Mick Schumacher. « Je suis très content de sa promotion en Formule 1, se félicite t-il. Il la mérite après le titre en Formule 2. Mais ce ne sera pas une année facile pour lui. Il peut venir me voir à tout moment, je serai toujours là pour lui. Un peu comme son père l'était pour moi auparavant. Maintenant, je peux rendre quelque chose à sa famille. »





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