F1 - GP de Grande-Bretagne / Leclerc : " Un mélange de frustration et de satisfaction "

Romain Fiore, Media365, publié le lundi 19 juillet 2021 à 19h00

Ferrari, et surtout Charles Leclerc, a bien failli retrouver le goût de la victoire en Formule 1, pour la première fois depuis 2019. Une frustration mais qui prouve que l'écurie italienne se rapproche de plus en plus de McLaren, son concurrent direct pour la troisième place des constructeurs.

Deux sentiments distincts se sont emparés de Charles Leclerc à l'issue du Grand Prix de Silverstone. Tout d'abord, celui de la frustration de ne pas avoir réussi à s'imposer après avoir dominé le GP pendant 50 tours, puis celui d'avoir fait tout son possible et son maximum pour tenter d'arracher cette troisième victoire qui lui échappe depuis Monza en septembre 2019. Après avoir réalisé une très bonne séance de qualifications vendredi, le Monégasque a apprécié la nouvelle séance de qualifications sprint mis en place samedi où il a pu conserver sa quatrième place. « J'ai adoré. C'était super, avouait le pilote Ferrari. J'ai poussé à fond pendant 17 tours. » Revanchard après ses trois derniers Grands Prix où le jeune pilote de 23 ans n'avait pas réussi à s'élever au-delà de la 7eme place, le numéro 16 de la Scuderia a réalisé un départ parfait en grillant Valtteri Bottas dès le premier virage, et a assisté, en retrait, au duel Lewis Hamilton - Max Verstappen, qui a vu le Néerlandais s'accrocher avec le Britannique et finir dans le mur. Un accroc qui a permis au Monégasque de s'emparer de la première place juste avant le drapeau rouge et l'arrêt de la course. Une pole position qu'il a gardé tout le long de la course, malgré le retour persistant de Lewis Hamilton et les multiples coupures du moteur subies sur sa SF21 qui « étaient liées à la gestion du carburant » selon Mattia Binotto.


Ne pas avoir de regrets dans le clan Ferrari

Malgré un bon arrêt au stand et une pénalité de 10 secondes infligée à Lewis Hamilton, le pilote de la Scuderia n'a pas su résister au retour du Britannique, en fin de course, qui l'a dépassé à seulement deux tours de la fin, dans le même virage que celui où Max Verstappen s'est accroché lors du premier tour. Dépassé et en manque de puissance, Charles Leclerc a échoué à seulement deux tours de l'arrivée et laissé filer Sir Lewis Hamilton, qui a remporté pour la huitième fois de sa carrière le Grand Prix de Silverstone. À peine descendu de sa monoplace, le pilote de l'écurie italienne ruminait après le scénario de la course : « C'est difficile de savourer cette deuxième place. J'ai donné 200 %, mais ça n'a pas suffi, expliquait-il au micro des journalistes. J'y ai pourtant cru jusqu'au bout, surtout avec les dix secondes de pénalité de Lewis [...] C'était du 50/50. Un mélange de frustration et de satisfaction. Je n'ai rien à me reprocher. »


« Je peux comprendre sa déception »

Le prodige monégasque a bien cru, en milieu de course, que sa poisse allait le poursuivre et lui faire arrêter le Grand Prix : « J'ai même cru à un moment que c'était mort pour moi, quand j'ai subi à plusieurs reprises des coupures moteur. » Une deuxième place qui ravit son manager Mattia Binotto, satisfait de sa course, qui décrit ce week-end comme le meilleur depuis le début de l'année. « Charles a réalisé une course fantastique, après d'excellentes performances vendredi et samedi, déclare-t-il sur le site de Ferrari. Je peux comprendre sa déception car ça fait mal de perdre une victoire dans les derniers instants d'une course, mais il devrait être satisfait de ce qu'il a accompli au cours de ces trois jours. » Avec 26 points inscrits lors de ce Grand Prix, l'écurie italienne revient à hauteur de McLaren et n'a plus que 15 unités de retard (163 contre 148) au classement des constructeurs pour la 3eme place.

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