Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 21 avril 2023 à 19h45
Avec les championnats du monde dans quatre mois, Renaud Lavillenie n'a pas encore à se précipiter. Son protocole de soins poursuit son cours comme il l'entend, et il faudra probablement attendre l'été pour le revoir en compétition.
Renaud Lavillenie ne s'est plus montré en meeting (ou autre sortie officielle) depuis le mois de septembre. En réalité, ça fait un an qu'il est gêné au niveau de l'ischio-jambier, ce qui l'a conduit à se concentrer sur sa remise en forme plutôt que de sauter cet hiver. Avec un objectif évident : les Mondiaux de Budapest au mois d'août (du 19 au 27, qualifications de la perche le mercredi 23 et finale le samedi 26). "Fin mars, il y avait encore de petites tensions sur le tendon, on a adapté, résume l'ancien recordman du monde (pour L'Equipe). J'ai fait une petite infiltration pour calmer l'inflammation en local, ça m'a fait passer un cap. Les choses vont s'accélérer les prochaines semaines : je pense reprendre la course en fin de semaine et vite monter en puissance, avec une reprise des sauts début mai."
Le champion olympique 2012 partira en stage en Californie dans moins d'un mois, le 15 mai. "J'ai encore du temps, et pas besoin de courir la qualification. Je dois être compétitif en juillet afin d'être prêt pour les Mondiaux. La période difficile est derrière." Cinquième des Mondiaux de l'an dernier avec un saut à 5,87 m, le Français avait confirmé un état de forme toujours très costaud à 35 ans. Il en aura quasiment 37 pour Paris 2024, l'événement a priori idéal pour se retirer en beauté devant son public. Ce qui le motivait déjà, il y a près de sept ans, lorsque Thiago Braz da Silva l'avait battu au Brésil dans des conditions qu'il n'estimait alors pas fair-play du tout. Paris 2024 n'était même pas encore officiel (désignation en septembre 2017), mais Renaud Lavillenie avait de la suite dans les idées : "J'espère juste qu'on les aura et que je lui rendrai la monnaie de sa pièce."