F1 : La patte Vasseur commence à payer chez Ferrari

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Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 24 mars 2024 à 20h40

Après avoir placé une voiture sur le podium lors des deux premières manches de la saison, Ferrari a réalisé le doublé ce dimanche lors du Grand Prix d'Australie. Un résultat qui confirme que la reprise en main de l'écurie italienne par Frédéric Vasseur est fructueuse.

Le travail a fini par payer chez Ferrari. Alors que Max Verstappen a été trahi par sa monoplace très tôt ce dimanche lors du Grand Prix d'Australie, l'écurie de Maranello a tiré les marrons du feu. Sur le circuit de l'Albert Park, Carlos Sainz Jr a signé la troisième victoire de sa carrière devant son coéquipier Charles Leclerc. Un doublé que Ferrari n'avait plus connu depuis le Grand Prix de Bahrein 2022, une course qui avait également été marquée par le manque de fiabilité chez Red Bull Racing. Toutefois, ce résultat n'est pas la conséquence d'un fait de course mais plutôt l'expression du travail entrepris depuis un peu plus d'un an par Frédéric Vasseur, qui a succédé à Mattia Binotto à la tête de la mythique Scuderia. Après six saisons à la tête de Sauber, l'ingénieur français a accepté le pari de relancer Ferrari avec une méthode de travail qui donne des fruits. « Le but, c'est de faire de son mieux, de continuer à améliorer la voiture, l'équipe, la stratégie, avait-il confié avant le début de la saison dans un entretien accordé à RMC. Avoir cette détermination et cette application. »

Leclerc admiratif du travail de Vasseur

Charles Leclerc, qui a connu son patron lors de ses années chez Sauber, a assuré que l'ampleur des changements déjà effectués par Frédéric Vasseur est « énorme ». « Je pense que Fred a compris très, très vite, qu'il a apporté sa vision dans l'équipe très rapidement, et qu'il a des idées très claires sur ce qu'il veut réaliser et sur la manière de le faire », avait ajouté le Monégasque. Le patron de la Scuderia ne travaille pas à court-terme mais vise loin pour ramener l'écurie italienne au sommet, elle qui n'a plus remporté le titre de champion du monde pilotes depuis 2007 et celui pour les constructeurs depuis 2008. Mais, pour ce qui est des résultats immédiats, ils sont parlants. « Peut-être que nous avons comblé 50% de l'écart avec Red Bull Racing en course par rapport à l'année dernière, parce que nous étions à 50 secondes et quelques en course », avait affirmé Frédéric Vasseur après le Grand Prix de Bahreïn. Après les podiums à Sakhir et Jeddah, à chaque fois derrière Max Verstappen et son coéquipier chez Red Bull Racing Sergio Pérez, la victoire a été au rendez-vous ce dimanche.

L'arrivée d'Hamilton, une étape de plus

« Je pense que ça a été plus qu'une bonne course, ça a été un très bon week-end, a-t-il confié à l'issue du Grand Prix d'Australie au micro de Canal+. Ça se passait bien sur un tour, ça se passait bien vendredi après-midi sur les longs relais, donc on a bâti notre week-end dès le début. On a eu quatre très bons arrêts, de bonnes stratégies et tout s'est bien passé. Quand on met tout dans l'ordre, on est capables de se battre avec Red Bull, et c'est un bon exemple pour nous. » Ce qui va offrir une base solide pour le reste de la saison alors que des changements plus profonds se préparent. Au-delà de l'arrivée de Lewis Hamilton la saison prochaine, Ferrari compte attirer certains talents issus d'autres écuries afin de renforcer certains secteurs. De plus, le nom d'Adrian Newey est sur les lèvres de beaucoup de monde dans le paddock. Sans vouloir le comparer à Jean Todt dans les années 1990, Frédéric Vasseur construit pas-à-pas une Scuderia Ferrari à même de dominer à nouveau la Formule 1 avec la nouvelle réglementation prévue pour 2026 qui sera un virage à aborder dans les meilleures conditions.

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